"My government is pro-business" : Valls à la City de Londres

Par latribune.fr  |   |  270  mots
Manuel Valls reçu par David Cameron, le Premier ministre britannique, au 10 Downing Street à Londres.
Le Premier ministre français est ce lundi à Londres où il veut amadouer des investisseurs méfiants à l'encontre de la France. Il s'est insurgé contre les clichés qui conduisent nombre de britanniques à se livrer au "french-bashing".

C'est en anglais que Manuel Valls s'est adressé à un parterre de chefs d'entreprises à Londres. "Mon gouvernement est pro-business" leur a-t-il lancé. Juste avant, il avait réaffirmé cette fameuse phrase qui avait fait beaucoup parler en France : "J'aime l'entreprise."

Mais pour cette fois, le Premier ministre français a voulu l'exprimer "d'une autre manière parce que c'est important de le dire ici à la City : 'My government is pro-business'".

"Et il faut le dire à chaque fois parce qu'il faut bien comprendre que la France veut faire du soutien aux investissements et à l'entreprise la condition fondamentale de son redressement économique", a-t-il déclaré.

"Un Premier ministre français à la City, c'est un événement. Un Premier ministre français socialiste à la City, c'est une révolution!", s'est-il amusé.

Le "french-bashing" est fondé sur des "clichés"

Manuel Valls est revenu sur la polémique d'Andy Street, patron des grands magasins John Lewis, qui avait déclaré la semaine dernière que la "France où rien ne marche (...) était finie".

"La France est un grand pays, je veux le rappeler notamment à cet entrepreneur britannique [le directeur de la chaîne John Lewis], qui, pris tout à coup par une vision très sidérante, a annoncé que c'était la fin de la France. Il s'est excusé depuis, et je l'en remercie", a-t-il lancé.

Il a estimé que le "french-bashing" (le dénigrement de la France) était injustifié et excessif en évoquant des "clichés".

Reconnaissant "une panne prolongée de la croissance" en France, Manuel Valls a appelé à ne pas "se résigner" et invité les hommes d'affaires britanniques à "investir en France".