Yves Jégo (UDI) visé par une enquête pour "enrichissement inexpliqué"

Par latribune.fr avec AFP  |   |  374  mots
Aux yeux d'Yves Jégo, ces accusations interviennent "comme par hasard à l'heure du choix pour les militants de l'UDI".
Une enquête préliminaire cherche à expliquer une plus-value de près de 300.000 euros réalisée par le centriste quand il a revendu en 2007 et 2008 ses parts dans une société d'édition, a indiqué lundi une source judiciaire confirmant une information du Parisien.

Yves Jégo est dans le viseur de la justice. Les déclarations de patrimoine du candidat à la présidence de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) font l'objet d'une enquête préliminaire, selon une source judiciaire, qui confirme une information dévoilée par Le Parisien lundi 13 octobre.

Les enquêteurs cherchent notamment à expliquer une plus-value de près de 300.000 euros réalisée par Yves Jégo quand il a revendu en 2007 et 2008 ses parts dans une société d'édition, Timée, qu'il avait fondée en 2000, selon Le Parisien. Autre sujet d'interrogation, l'achat moyennant 1,2 million d'euros d'un appartement, réalisé sans apport personnel selon Le Parisien.

"Salissez, salissez ! Il en restera toujours quelque chose."

Sur son compte Facebook, dans un message introduit par "Salissez, salissez ! Il en restera toujours quelque chose", Yves Jégo a dénoncé des "accusations violentes et sans fondement". Il s'est expliqué sur la plus-value réalisée sur la revente de parts:

"En 2008, l'un des associés ayant souhaité acheter (ses) parts pour devenir majoritaire, celles-ci ont été estimées à 300.000 euros par les comptables de l'entreprise". Selon lui, le montant "a fait l'objet d'une inscription régulière dans (sa) déclaration de patrimoine et d'un règlement de près de 80.000 euros d'impôts".

Il assure que "la transaction n'a jamais été soldée compte-tenu des difficultés que l'entreprise a alors connues. Il n'y a donc eu à cette occasion aucun enrichissement", mais  "investissement [...] à perte".

Le centriste s'est également expliqué à l'AFP sur l'achat de son appartement, en affirmant l'avoir financé pour partie par emprunt auprès de la Société générale, pour partie par un apport de 300.000 euros. Sur son compte Facebook, il a aussi précisé l'avoir revendu en 2010, les charges "s'étant révélées d'un montant plus élevé que prévu".

Vote pour la présidence de l'UDI

Aux yeux d'Yves Jégo, ces accusations interviennent "comme par hasard à l'heure du choix pour les militants de l'UDI".

En effet, les adhérents du parti centriste votent depuis quelques jours pour désigner le président de la formation centriste. Yves Jégo est un des quatre candidats avec Jean-Christophe Fromantin, Hervé Morin et Jean-Christophe Lagarde.