Valls veut que les entreprises s'engagent sur l'emploi des jeunes

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  299  mots
Le Premier ministre demande aux entreprises des engagements sur l'emploi des jeunes. Il a promis davantage de flexibilité mais ne veut pas de "CDD bradé" ou de "Smic minoré".

Manuel Valls a demandé jeudi aux entreprises d'ouvrir leurs portes aux jeunes, estimant vanter "suffisamment la nécessité d'assouplir, pour le rendre plus flexible, le marché du travail" pour obtenir des "engagements" de leur part.

Relevant que la France doit savoir "intéresser ses jeunes diplômés", le Premier ministre a jugé que les entreprises "doivent faire confiance à la jeunesse, lui ouvrir des portes et des perspectives", lors d'un discours tenu à l'occasion d'un colloque national de Jeunesse et Entreprises, à l'Ecole nationale des Arts et Métiers à Paris.

Il s'exprimait après un discours d'Yvon Gattaz, président-fondateur de "Jeunesse et entreprises", ancien président du CNPF et père de l'actuel président du Medef, Pierre Gattaz.

Pas de "CDD bradé" ou de "Smic minoré"

"Quand j'entends dire ça-et-là certains entrepreneurs résumer la question de l'emploi des jeunes à celui d'un Smic minoré, d'un CDD bradé, d'un CDI inaccessible.. Je me dis qu'ils ne sont pas à la hauteur de l'enjeu", a déclaré le chef du gouvernement.

"Je suis suffisamment conscient des réalités de l'entreprise, je vante suffisamment la nécessité d'assouplir - pour rendre plus flexible - le marché du travail, je suis suffisamment, je l'espère, convaincant vis-à-vis des entreprises en engageant 40 milliards (d'euros) sur trois ans de soutien et d'aides pour baisser leur fiscalité et le coût du travail, pour appeler aussi (à) l'engagement - et je ne doute pas de cet engagement - des entreprises", a -t-il poursuivi. "La jeunesse n'est pas une charge, c'est un investissement", a-t-il plaidé.

Faisant allusion à son discours devant le Medef fin août, il a ironisé: "je me fais applaudir par le fils, je peux bien me faire applaudir par le père".

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