Médicaments : pas de vente en grande surface, annonce Macron

Par latribune.fr  |   |  248  mots
"Rien n'empêche Monsieur Leclerc d'avoir une officine de pharmacien dans son Leclerc ou devant son Leclerc", explique Emmanuel Macron.
Comme la ministre de la Santé Marisol Touraine, le ministre de l'Économie s'oppose à la vente de médicaments hors pharmacie. Néanmoins, Emmanuel Macron ne s'oppose pas à l'ouverture de pharmacies à l'intérieur de supermarchés.

"L'idée que des médicaments, même non prescrits, puissent être vendus en supermarché, c'est un peu une atteinte au modèle de société auquel les Français tiennent." Au lendemain de la présentation d'un projet de loi visant notamment à simplifier les conditions d'installation des pharmaciens, le ministre de l'Économie Emmanuel Macron a été très clair jeudi 16 octobre sur France Inter :

"On ne mettra pas des médicaments (...) en grande surface (...) parce que, aujourd'hui, on ne manque pas de pharmacies, les prix ne sont pas excessifs (...), et ensuite parce qu'il y a une sensibilité forte, que j'ai pu mesurer dans mes contacts, sur la sécurité sanitaire."

Cette possibilité avait été évoquée par son prédécesseur Arnaud Montebourg. Le ministère de la Santé a quant à lui toujours défendu le monopole des pharmacies sur la vente de médicaments et leur rôle de commerce de proximité.

Des pharmacies dans les supermarchés: oui, mais indépendantes

Certains supermarchés comme les Centres Leclerc souhaitent commercialiser les médicaments sans ordonnance dans leurs parapharmacies, sous contrôle de pharmaciens. Selon Michel-Edouard Leclerc, les médicaments pourraient alors être vendus 20 à 25% moins cher.

"Rien n'empêche Monsieur Leclerc d'avoir une officine de pharmacien dans son Leclerc ou devant son Leclerc", explique Emmanuel Macron, avant de préciser que "ce pharmacien aura l'indépendance d'un professionnel de santé".

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