Le commerce perd des emplois pour le deuxième trimestre consécutif

Par latribune.fr  |   |  244  mots
Les nouvelles destructions d'emplois dans le commerce montrent que "la baisse du pouvoir d'achat des ménages frappe la consommation", estime la société de veille économique Trendeo.
Meilleur élève jusqu'ici en termes de création d'emplois, le secteur est entré dans le rouge en 2014, indique une étude parue lundi. L'industrie manufacturière en revanche détruit moins d'emplois qu'en 2013, le taux de remplacement des usines s'améliore, lentement.

Avec "un solde positif de 89.000 emplois créés" depuis 2009, le commerce était, jusqu'à présent, le "premier secteur en termes de création d'emplois". Mais le vent a tourné: le secteur du commerce "supprime des emplois depuis deux trimestres", s'alarme la société de veille économique Trendeo dans un rapport publié lundi 20 octobre.

Un "phénomène significatif et inquiétant", montrant que "la baisse du pouvoir d'achat des ménages frappe la consommation", souligne l'étude, basée sur le recensement en temps réel des informations concernant l'investissement et l'emploi.

34 fermetures nettes d'usines en 2014

Quant à l'industrie manufacturière, si les destructions d'emplois continuent, l'évolution a toutefois été moins défavorable début 2014 qu'en 2013. Après avoir perdu 18.000 emplois nets entre janvier et septembre 2013, ce secteur n'en a en effet perdu "que" 12.000 emplois pour la même période en 2014. Une amélioration due à un ralentissement des pertes d'emploi dans l'automobile et à un rétablissement de l'agroalimentaire, créateur d'emplois en 2014.

Dans le détail, si les neuf premiers mois de 2013 avaient été marqués par la perte nette de 114 usines (avec 90 créations et 204 fermetures), les neuf premiers mois de 2014 n'ont vu que 34 fermetures nettes (119 créations et 153 fermetures). En ce domaine, le solde n'a jamais été positif depuis le deuxième trimestre 2011.

D'une façon générale, toutefois, "l'année 2014 risque d'être aussi mauvaise que 2013 en matière d'emploi, insuffisante à la réduction du chômage", estime Trendeo.