"Il faut agir" contre les "inégalités importantes" entre salariés en CDI et en CDD (Valls)

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  296  mots
Pour inciter les entreprises à embaucher, Manuel Valls évoque la "recherche d'un accord avec les partenaires sociaux" pour "rendre la justice prudhommale plus rapide et plus efficace".
Manuel Valls préfère toutefois rester pragmatique, déclare-t-il dans une interview à l'Obs. Il rappelle donc que l'idée d'un contrat unique n'a pas plu aux partenaires sociaux.

"Il faut en finir avec la gauche passéiste." Ce n'est rien de moins que le Premier ministre socialiste français, Manuel Valls, qui l'affirme, dans le cadre d'une interview accordée à l'Obs (ex-Nouvel Observateur) à paraître en kiosque mercredi 23 octobre. Une approche que le chef du gouvernement n'hésite pas à appliquer à la délicate question d'une éventuelle réforme du marché du travail.

"Le fonctionnement du marché du travail n'est pas satisfaisant, car il ne crée pas assez d'emplois, il génère des inégalités importantes entre d'une part des salariés très protégés en CDI et d'autre part des salariés très précaires en CDD et en intérim. C'est là-dessus qu'il faut agir", affirme ainsi le Premier ministre.

Le coût trop élevé du licenciement : un obstacle à l'embauche

Manuel Valls dit notamment partager le constat "qu'aujourd'hui un certain nombre d'entreprises ne veulent pas embaucher en raison du coût trop élevé du licenciement, notamment parce que l'incertitude juridique est trop forte".

Il estime toutefois que, sur la question, il faut "être pragmatique".

Le contrat unique, pas inintéressant

Quant à la solution d'un contrat unique, promise par Nicolas Sarkozy pendant sa campagne en 2007 et soutenue par le tout nouveau Nobel d'Économie français Jean Tirole, Manuel Valls reste ainsi prudent, sans toutefois se montrer fermé:

"Les partenaires sociaux n'ont pas souhaité s'engager sur le contrat unique", note-t-il d'abord. "Ce qui ne veut pas dire que ce n'est pas intéressant", ajoute-t-il toutefois.

Concrètement, le Premier ministre préfère néanmoins évoquer la "recherche d'un accord avec les partenaires sociaux" notamment pour "rendre la justice prudhommale plus rapide et plus efficace".

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