Budget 2015 : malgré la "lettre très banale de Bruxelles", la France ne fera pas plus d'économies

Par latribune.fr (avec AFP et Reuters)  |   |  274  mots
Au lieu de réduire le déficit public à 3% du PIB l'an prochain comme elle s'était engagée à le faire, la France prévoit désormais qu'il atteindra 4,3% et que son déficit structurel sera réduit de 0,2 point au lieu de 0,8.
La France fera 21 milliards d'euros d'économies comme prévu l'an prochain et "doit en rester là", a indiqué le chef d'État lors d'une conférence de presse à Bruxelles. Il répondra "à la fin de la semaine" à la lettre de la Commission européenne.

"Une lettre très banale", conforme "à la procédure" et sans "grande signification au-delà de demander un certain nombre d'informations et de précisions". Le président de la République François Hollande a déclaré vendredi 24 octobre qu'il répondra "à la fin de la semaine" à lettre de la Commission européenne lui demandant des précisions sur son budget 2015.

Pas plus d'économies que prévu

Pour autant, la France fera 21 milliards d'euros d'économies comme prévu l'an prochain et "doit en rester là", a indiqué le chef d'État lors d'une conférence de presse à l'occasion du sommet sur le climat à Bruxelles.

"On peut voir comment on peut mieux mobiliser certaines ressources, mieux calculer certaines dépenses, mais il n'y aura pas de modifications sur ce point."

"Après, on peut chercher d'autres moyens pour atteindre des objectifs qui sont ceux du déficit structurel", a poursuivi le président français. Au lieu de réduire le déficit public à 3% du PIB l'an prochain comme elle s'était engagée à le faire, la France prévoit désormais qu'il atteindra 4,3% et que son déficit structurel sera réduit de 0,2 point au lieu de 0,8.

Plusieurs lettres envoyées

Outre la France, quatre autres pays de la zone euro ont reçu des courriers de Bruxelles: l'Italie, la France, l'Autriche, la Slovénie et Malte, mais seule l'Italie a rendu le document public.

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À son arrivée jeudi 23 octobre à Bruxelles, François Hollande avait réaffirmé que la croissance restait l'objectif "prioritaire" de la France et demandé de la "flexibilité" à la Commission européenne.