La retraite chapeau de Mestrallet choque Macron

Par latribune.fr  |   |  331  mots
Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron rejette la faute sur le gouvernement Fillon.
Le ministre de l'Economie Emmanuel Macron lance un appel du pied au PDG de GDF Suez pour qu'il accepte d'abaisser le niveau prévu de sa retraite complémentaire (831.600 euros par an).

Le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, s'est dit choqué vendredi par le niveau prévu pour la "retraite chapeau" du PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet et a souhaité que celui-ci "en tire toutes les conclusions". "D'après les éléments en ma possession cette retraite s'inscrit dans le cadre du code AFEP-MEDEF : il s'agit d'un régime collectif commun à plus de 300 cadres. Le niveau prévu pour la retraite choque, je le comprends", a affirmé le ministre dans une déclaration transmise à l'AFP.

Selon le document de référence 2013 du groupe, Gérard Mestrallet percevra après son départ de la présidence de GDF Suez, 831.641 euros par an au titre de sa retraite complémentaire. "Je souhaite que le Haut Comité de Gouvernement d'entreprises se saisisse de ce cas. S'il s'avère qu'il est conforme au code Afep-Medef, il est nécessaire d'aller plus loin", a également déclaré M. Macron.

21 millions d'euros auraient été provisionnés

"Depuis mai 2012, notre politique d'Etat actionnaire sur les questions des rémunérations a évolué. Dans ce cas particulier, nous n'aurions pas voté une telle retraite. Au regard de cette nouvelle politique, l'Etat, comme actionnaire, se veut exemplaire et plus exigeant que le code Afep-Medef. Je souhaite que Gérard Mestrallet en tire toutes les conclusions", a-t-il ajouté.

Il a également rappelé que "le droit à percevoir cette retraite de Gérard Mestrallet (avait) a été voté lors du conseil d'administration du 20 septembre 2011" et que "l'Etat avait voté "pour" sur instruction du précédent gouvernement".

"Il faut ainsi rétablir l'origine de la décision. Elle n'est pas du côté du gouvernement actuel", a-t-il ainsi assuré. Jeudi, le syndicat CGT de GDF Suez a demandé "des comptes" à la direction du groupe sur "le montant des retraites chapeau" prévues par l'entreprise pour ses dirigeants, après la publication par le Canard Enchaîné d'un article évoquant la somme de 21 millions d'euros provisionnée pour celle de M. Mestrallet.