"Les choix politiques de Hollande et Valls ont tourné le dos à la gauche" (Pierre Laurent, PCF)

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  260  mots
Le sénateur de Paris veut "sortir de l'ornière en inventant un nouveau mode de développement pour la France".
Devant plus de 800 délégués communistes, le secrétaire général du parti Pierre Laurent a appelé à la construction d'une alternative au duo plaidant l'austérité, formé par le président de la République François Hollande et le Premier ministre Manuel Valls.

Un refus net de l'austérité. "Manuel Valls n'est pas et ne sera jamais le Premier ministre de la gauche", a déclaré dimanche 9 novembre Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), lors de son discours de clôture de la conférence nationale du parti.

"Les choix politiques de Hollande et Valls ont tourné le dos à la gauche, en visant sa recomposition, voire sa décomposition."

Plaidant devant plus de 800 délégués communistes pour "la construction d'une alternative qui vise le pouvoir", il ajoute que "chaque jour qui passe nous rapproche les uns des autres. Si on est socialiste, il faudrait être totalement suicidaire pour ne pas bouger un cil". Un message qui s'adresse aussi bien aux "amis frondeurs, écologistes, ou tout simplement socialistes affligés", comme il l'avait déjà expliqué samedi.

"Nationalisation des autoroutes" et "impôt éthique" au programme

Face à "l'échec historique du pouvoir socialiste", le sénateur de Paris veut "sortir de l'ornière en inventant un nouveau mode de développement pour la France". Parmi ses propositions de réforme figurent une "nationalisation des autoroutes", "une nouvelle loi bancaire", "un impôt éthique" avec une baisse de la TVA et une imposition des revenus spéculatifs, sans oublier la "hausse des salaires".

En réponse à la semaine de mobilisation des chefs d'entreprise à laquelle le Medef appelle du 1er au 8 décembre, Pierre Laurent propose "une contre-semaine d'action, arguments contre arguments", avec notamment des questions portant sur "l'argent du CICE" ou encore le "crédit impôt recherche".