Retraites complémentaires : il faudrait travailler deux ans de plus, selon la Cour des comptes

Par latribune.fr  |   |  259  mots
La Cour des comptes suggère également de diminuer le montant des pensions et d'augmenter le niveau des cotisations.
Il s'agit de rémédier à une dégradation financière alarmante constatée depuis 2009, qui devrait conduire à un déficit de 100 milliards d'euros en 2030, souligne la juridiction administrative dans un rapport.

Travailler plus longtemps pour gagner plus lors de sa retraite. C'est ce que préconise la Cour des comptes qui, dans un rapport révélé lundi 15 décembre par Le Parisien/Aujourd'hui en France, dresse un tableau alarmant des régimes de retraite complémentaire des salariés et des cadres et préconise un allongement de deux ans de la durée du travail.

Un déficit de 5,3 milliards d'euros en 2014

Dans ce rapport intitulé "Garantir l'avenir des retraites complémentaires des salariés (Agirc et Arrco)", qui doit être publié jeudi 18 décembre, la Cour note une dégradation financière depuis 2009 avec des déficits qui ont atteint 4,4 milliards  d'euros en 2013 et devrait avoisiner les 5,3 milliards en 2014.

La Cour prévoit un trou de 15 milliards d'euros en 2030, portant le déficit cumulé durant toutes ces années à 100 mds et à 390 milliards à l'horizon 2040. Cela s'explique par le départ en retraite des générations nombreuses du baby-boom d'ici à 2034 et par l'allongement de l'espérance de vie.

Augmenter les cotisations, réduire les pensions

La Cour des comptes préconise de recourir à trois leviers pour remédier à la situation : diminuer le montant des pensions, augmenter le niveau des cotisations et reculer l'âge de départ en retraite.

La Cour envisage un recul de deux ans de l'âge de départ à la retraite obtenu "par un recul d'autant des âges légaux de départ". L'âge légal étant actuellement à 62 ans, il faudrait dés lors travailler jusqu'à 64 ans pour toucher sa retraite complémentaire.