Les médecins libéraux en grève ne veulent pas céder

Par latribune.fr  |   |  432  mots
les médecins libéraux en grève n'accepteront pas des concessions "a minima" du gouvernement
Le principal syndicat des médecins libéraux, la CSMF, estime que la grève des médecins est très suivie. Il demande toujours la réécriture de la loi Santé.

Les médecins libéraux en grève contre le projet de loi santé et pour une revalorisation de leurs tarifs n'accepteront pas des propositions "a minima" du gouvernement, a prévenu samedi 27 décembre le principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF.

La Confédération des syndicats de médecins français (CSMF) "n'acceptera pas des propositions a minima qui ne seraient pas à la hauteur des enjeux", indique dans un communiqué ce syndicat qui représente des généralistes et spécialistes, et qui est l'un de ceux ayant appelé les médecins à garder porte close juqu'au 31 décembre.

L'organisation souligne que malgré les propos rassurants du ministère de la Santé sur l'absence d'afflux aux urgences du fait de la grève, les centres de régulation libérale, des groupements de médecins à l'image de "SOS médecins", "font face à un afflux d'appels exceptionnel".

Pour la CSMF, la grève est un succès

La CSMF, qui avait évoqué vendredi une grève "particulièrement suivie" avec plus de "80% de cabinets médicaux fermés", souligne que de nombreux médecins libéraux sont réquisitionnés depuis le début de la grève le 24 décembre, ce qui démontre "qu'ils sont indispensables à la bonne marche du système de soins".

La veille, le ministère avait réaffirmé qu'il n'y avait "aucune difficulté particulière dans la prise en charge des malades" sur l'ensemble du territoire et évoqué une fréquentation des urgences "stable par rapport à ce qui a été observé pendant la même période les précédentes années".

Quoi qu'il en soit, écrit le syndicat, "la ministre devra reconnaître, tôt ou tard que notre système  de santé ne peut se passer des médecins libéraux, généralistes et spécialistes. Il lui faudra trouver des moyens au moins proportionnellement équivalents à ceux dégagés en quelques heures" pour les urgentistes hospitaliers publics.

La consultation à 25 euros?

Les médecins en grève ont des revendications tarifaires: les généralistes demandent une consultation à 25 euros, les spécialistes la revalorisation des actes. Ils veulent aussi la réécriture, voire le retrait du projet de loi santé dont l'examen par le Parlement est prévu en avril.

Les urgentistes ont obtenu de leur côté, après une journée de grève, une limitation du temps de travail hebdomadaire à 48 heures, avec une rémunération des heures supplémentaires après la 39e. Selon la CSMF, la facture de ces mesures est de 90 millions.