Les syndicats de médecins veulent "bloquer la sécurité sociale", Laurent Berger (CFDT)

Par latribune.fr  |   |  375  mots
Laurent Berger "ne comprends pas", et ne "soutient pas" la grève des médecins.
Le leader de la CFDT, qui s'est dit favorable au tiers payant, ne comprend pas le comportement des syndicats de médecins. Le chef de l'Etat a tenté, ce lundi matin, de rassurer les grévistes.

"Je ne la soutiens pas", "je ne comprends pas"... Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, a sévèrement jugé la grève des médecins sur Europe 1, ce lundi 5 janvier.

"Je ne comprends pas, aujourd'hui, le comportement des syndicats de médecins qui disent, en gros, on veut bloquer la sécurité sociale. Je rappelle que la sécurité sociale, c'est le payeur pour les médecins, donc je ne comprends pas", a-t-il expliqué.

La CFDT favorable au tiers payant

Pour le leader de la CFDT, ce comportement visant à "bloquer la Sécurité Sociale", est une "très mauvaise action de la part des médecins". "Je crois qu'il faut arrêter d'essayer de faire croire que la sécurité sociale serait la responsable de tous les maux des médecins", a insisté le syndicaliste, qui est favorable au "tiers payant".

Cette intervention fait suite à l'annonce de la reconduction du mouvement de grève chez les urgentistes de cliniques lundi 5 janvier et mardi 6 janvier. Ils ont annoncé qu'ils allaient également boycotter l'utilisation de la carte vitale. Ils protestent contre la généralisation du tiers payant prévue dans la loi Touraine qui reviendrait, d'après eux, à une mise sous tutelle administrative.

François Hollande promet un système "plus simple"

Dans une interview sur France Inter, lundi 5 décembre, le président de la République est lui-même revenu sur le sujet. Il a promis aux médecins de mettre en place un système "plus simple".

"Je comprends les médecins qui disent qu'il ne faut pas que ce soit compliqué", ils ont "parfaitement raison", a-t-il déclaré sur France Inter. "Il ne faut pas qu'on soit remboursé à la Saint-Glinglin". Et de promettre: "il faut qu'on puisse être capables d'être beaucoup plus simples, beaucoup plus efficaces", tout en défendant le dispositif.

Pour Eric Henry, président du syndicat des médecins libéraux, François Hollande "n'a rien compris à la portée de (leur) mouvement". D'après lui, ce qui est en cause c'est "la mesure même qui est un acte politique et qui va contraindre patients et médecins à rentrer dans le nouveau système de soins que le gouvernement veut nous imposer".