"Il faut une Allemagne qui mène une vraie politique de relance" (Macron)

Par latribune.fr (avec AFP et Reuters)  |   |  349  mots
Au cours de cet entretien, le ministre a notamment déploré un "épuisement démocratique dans les pays soumis à l'austérité".
Le ministre français de l'Économie Emmanuel Macron a estimé mardi que la Grèce avait sa place en zone euro quel que soit son prochain gouvernement et recommande à l'Allemagne ainsi qu'à la Banque centrale européenne d'en faire davantage pour la relance en Europe.

En Europe, "il faut des politiques budgétaires plus intelligemment articulées, une Allemagne qui mène une vraie politique de relance et un volontarisme accru en matière d'investissements."

Dans une interview publiée mardi 6 janvier dans la soirée sur le site Internet des Échos, le ministre français de l'Économie, Emmanuel Macron a estimé que l'Allemagne et la Banque centrale européenne devaient faire plus pour relancer l'économie européenne.

"Responsabilité impérieuse" de la France et de l'Allemagne

Au cours de cet entretien, le ministre a notamment déploré un "épuisement démocratique dans les pays soumis à l'austérité", tels que la Grèce, dont "la place est dans la zone euro, quel que soit son prochain gouvernement". Et en a profité pour annoncer que le président français François Hollande s'attacherait, lors de sa rencontre avec Angela Merkel prévue dimanche 11 janvier à Strasbourg, à "convaincre notre partenaire allemand que la France et l'Allemagne doivent aller beaucoup plus loin ensemble pour la relance de l'Europe".

Pour le ministre qui présentera fin janvier son projet de loi pour la croissance et l'activité à l'Assemblée nationale, la France a "une responsabilité impérieuse de mener des réformes". "L'Allemagne, de son côté, devrait investir bien davantage. Elle a une responsabilité impérieuse de le faire", poursuit-il

Des mesures offensives attendues de la part de la BCE

Emmanuel Macron encourage également la BCE à faire davantage, alors que l'institut d'émission pourrait décider de nouvelles mesures dans les prochaines semaines ou les prochains mois, dont un programme d'assouplissement quantitatif comprenant des achats de dette souveraine. La prochaine réunion aura lieu le 22 janvier.

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"La BCE doit aujourd'hui pouvoir prendre des mesures offensives pour éviter que les anticipations d'inflation ne décrochent et pour soutenir les réformes qui sont menées pour favoriser la croissance".

"C'est le moment d'accélérer. Pour des raisons économiques, mais aussi politiques", ajoute-t-il, en évoquant une montée du populisme en Europe.