Quand Macron reproche à Duflot d'"agiter des peurs par des excès et des approximations"

Par latribune.fr (avec AFP)  |   |  301  mots
Le ministre de l'Économie Emmanuel Macron, ici en décembre 2014 pendant les questions au gouvernement.
Présent à l'Assemblée pour défendre son texte pour la croissance et l'activité, le ministre de l'Économie a été pris à partie par la députée EELV et ancienne ministre du Logement.

Accrochage à l'Assemblée nationale. L'ancienne ministre du Logement Cécile Duflot a dénoncé vendredi 16 janvier un recours excessif aux ordonnances pour modifier le droit de l'environnement et une mainmise de Bercy. Des attaques que n'a pas supportées le ministre de l'Économie Emmanuel Macron, qui a reproché à la députée EELV de venir "par des excès et des approximations agiter des peurs", peut-être pour "chercher la justification de [sa] posture finale" sur le projet de loi.

Un "affaiblissement du Parlement"

Au lendemain d'une première escarmouche avec Emmanuel Macron qui défend son texte pour la croissance et l'activité, Cécile Duflot avait d'abord évoqué l'avis de l'économiste Jean Pisani-Ferry sur "l'affaiblissement du Parlement par rapport à toutes les démocraties européennes, notamment l'Allemagne et la Grande-Bretagne".

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Et la députée d'ajouter :

"Savoir d'où vient la "posture" de ce projet de loi, portée par Bercy depuis des années et objet d'arbitrages défavorables en réunions interministérielles" et le "sous-entendu (...) que "l'environnement, ça commence à bien faire"".

Cela explique, aux yeux de la députée, le fait que le ministre de l'Économie vienne "parler de la réforme du droit de l'environnement", et non la ministre de l'Écologie Ségolène Royal.

"Mensonge et agressivité inutile"

La riposte est également venue du rapporteur général, Richard Ferrand (PS), qui a estimé que "s'il est une chose qui affaiblit la crédibilité du Parlement, c'est le mensonge et l'agressivité inutile".

Quant à l'UMP Jean-Charles Taugourdeau, il a considéré comme "un comble que [Cécile] Duflot donne des leçons de démocratie à la majorité actuelle car [...] me semble-t-il, le PS lui a abandonné 60 circonscriptions, [Europe Écologie Les Vert] en [a] gagné 18".