Routiers : le patronat refuse de participer aux nouvelles négocations

Par latribune.fr avec AFP  |   |  331  mots
Jérôme Vérité, pour la CGT Transports, a dénoncé auprès de l'AFP "l'irresponsabilité de la partie patronale, qui n'a pas dénié répondre à la convocation de l'Etat, une première".
Le patronat s'apprête à bouder les nouvelles négociations prévues jeudi matin. La raison invoquée ? Aucun élément nouveau ne permet la signature d'un accord.

Nouvelle épisode dans le bras de fer entre l'intersyndicale de routiers et le patronat : une nouvelle séance de négociations est prévue jeudi matin entre le patronat et les syndicats du transport routier, selon FO qui maintient les barrages en place dans plusieurs villes. Le ministère du Travail "a décidé de reconvoquer un round de négociations demain matin à 8h30 avec l'ensemble des partenaires sociaux" à la Direction Générale du Travail, a indiqué à l'AFP Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports.

Néanmoins, plusieurs fédérations patronales de transport routier, dont la principale, la FNTR, ont annoncé dans un communiqué qu'elles ne participeront pas la séance de négociations prévue jeudi matin avec les syndicats, en l'absence d'élément nouveau.

"Aucun élément nouveau ne permet aujourd'hui de reprendre la négociation dans les meilleures conditions et d'espérer la signature d'un accord", ont annoncé la FNTR, TLF et l'Unostra.

Une première

L'intersyndicale avait notamment sommé l'Etat dans la nuit de mardi à mercredi de faire revenir le patronat à la table des négociations, sous peine d'amplifier la grève entamée dimanche et qui s'essoufflait mardi. Les négociateurs patronaux n'avaient alors pas répondu à la "convocation" du président de la commission paritaire - un représentant du ministère du Travail - qui les appelait à reprendre à 23h00 la négociation salariale interrompue plus tôt, ce qui a provoqué la colère de l'intersyndicale (CGT, FO, CFTC et CFE-CGC).

Jérôme Vérité, pour la CGT Transports, avait dénoncé auprès de l'AFP "l'irresponsabilité de la partie patronale, qui n'a pas dénié répondre à la convocation de l'Etat, une première".

En guise de protestation, les représentants syndicaux ont décidé de "camper" dans les locaux de la Direction Générale du Travail, à Paris, siège des négociations. Selon eux, la balle est désormais dans le camp de l'Etat.