Emmanuel Macron veut aller plus loin dans les réformes

Par latribune.fr  |   |  330  mots
Le ministre de l'Economie veut de nouvelles réformes
Le ministre de l'Economie promet de nouvelles réformes dans un entretien au JDD. Et frappe sur sa gauche et sur sa droite...

Emmanuel Macron veut aller encore plus loin. Le ministre de l'Economie a déclaré dans une interview au Journal du Dimanche de ce 22 février, qu'il entendait « poursuivre les réformes avec détermination. » La loi sur la modernisation de l'économie adoptée à l'Assemblée nationale grâce à l'utilisation de l'article 49-3 de la constitution n'était donc qu'une première étape.

Nouvelles réformes, nouveaux 49-3 ?

Dans l'entretien, le jeune ministre promet donc de « nouvelles réformes sociales. » Dès la semaine prochaine, Manuel Valls et François Rebsamen, le ministre des Affaires sociales et du Travail, rencontreront les partenaires sociaux. Cette concertation devra déboucher sur plusieurs nouveaux changements.

Ainsi, la prime pour l'emploi et le Revenu de solidarité active (RSA) devraient être remplacés par une « nouvelle prime d'activité. » De nouvelles dérogations aux 35 heures hebdomadaires de travail seraient aussi à l'étude, ainsi que la réforme des retraites complémentaires sur laquelle les partenaires sociaux n'ont pas été capables de s'entendre la semaine dernière. Et pour faire passer ces réformes, Emmanuel Macron a indiqué que le gouvernement pourrait encore utiliser l'article 49-3 si nécessaire. « La constitution nous donne tous les moyens de réformer. Nous n'allons pas décevoir les Français qui veulent que nous agissons. »

Coups à droite, à gauche

Le ministre de l'Economie a, par ailleurs, attaqué sur sa gauche et sur sa droite. A gauche, il a critiqué Benoît Hamon, l'ancien ministre de l'Education nationale, qui avait indiqué vouloir voter contre le texte. « Annoncer joindre sa voix à la celle de la droite pour faire échec à un projet voulu par la majorité et le gouvernement, attendu par les Français, est pour moi incompréhensible », a indiqué Emmanuel Macron. Mais ce dernier a aussi critiqué les critiques de Nicolas Sarkozy « sans doute frustré par la pauvreté de son propre bilan. » Plus généralement, Emmanuel Macron juge que « c'est l'UMP qui est au cœur de la coalition contre l'immobilisme. »