Déficit : Bruxelles demande à la France d'atteindre les 3% en... 2017

Par latribune.fr avec AFP  |   |  425  mots
Bruxelles "a décidé de proposer une nouvelle recommandation à la France (sur le calendrier de réduction des déficits) avec une nouvelle échéance en 2017, a déclaré le vice-président de la Commission en charge de l'Euro, Valdis Dombrovskis.
François Hollande ne pourra pas éviter l'obstacle lors de la prochaine élection présidentielle. Car la nouvelle échéance est fixée à 2017, a annoncé la Commission européenne lors d'une conférence de presse surprise. Et Bruxelles demande aussi à la France de présenter en avril un "programme national de réformes".

La France a réussi à obtenir du temps de la part de Bruxelles, mais sans doute pas autant qu'elle aurait voulu. Mercredi, lors d'une conférence de presse surprise, la Commission européenne a ainsi annoncé qu'elle accordait un délai de deux ans à Paris pour ramener son déficit public sous la barre des 3% de produit intérieur brut (PIB).

La nouvelle échéance en 2017

Bruxelles "a décidé de proposer une nouvelle recommandation à la France (sur le calendrier de réduction des déficits) avec une nouvelle échéance en 2017" (année de l'élection présidentielle dans l'Hexagone), a annoncé le vice-président de la Commission en charge de l'Euro, Valdis Dombrovskis, lors de cette conférence.

Elle attend de la France qu'elle présente en avril "un programme national de réformes ambitieux" qui contribuera à réduire son déficit public, a ajouté mercredi le commissaire européen Pierre Moscovici.

"La France a déjà annoncé plusieurs réformes, ce sont des pas dans la bonne direction (...) Nous attendons qu'elle présente un programme national de réformes ambitieux et plus détaillé en avril" qui sera évalué par Bruxelles en mai, a-t-il déclaré.

Un délai de trois ans aurait permis de contourner l'échéance électorale

La Commission européenne était censée rendre son verdict sur le budget 2015 de la France, assorti d'une nouvelle recommandation sur le calendrier de réduction des déficits, vendredi 27 février. Le scénario d'un délai de trois ans pour la deuxième économie de la zone euro, soit jusqu'en 2018, circulait récemment à Bruxelles et aurait permis à la France de contourner l'échéance électorale.

C'est le troisième délai dont bénéficie la France pour ramener son déficit public dans les clous européens, sous la barre des 3% de PIB. Le gouvernement français prévoit un déficit de 4,1% en 2015, au lieu des 3% promis initialement, et un retour sous la limite des 3% seulement en 2017, année de l'élection présidentielle. Réagissant à l'annonce de la Commission européenne, le ministre des Finances français Michel sapin a d'ailleurs  observé "la convergence des analyses du gouvernement français et de la Commission, fruit d'un dialogue approfondi et confiant" et s'est félicité que la France ne fasse pas l'objet de sanction pour le retard pris.

Réagissant à l'annonce de la Commission, le ministre des Finances français, Michel Sapin a confirmé mercredi que la France se conformerait à l'exigence formulée par la Commission européenne