Déficit : des sanctions contre la France ne sont pas exclues, selon Moscovici

Le commissaire européen aux Affaires économiques a déclaré sur France 2 préférer un accord. Il estime toutefois qu'en l'absence de réformes et de réduction du déficit, les textes européens ne laisseraient pas le choix.
"Il est indispensable que le déficit se réduise à un rythme prévu par les règles européennes, c'est-à-dire de 0,5 point de PIB" par an, a expliqué le commissaire.

La partie n'est pas gagnée. À quelques jours du verdict de Bruxelles sur les finances publiques françaises, le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici n'a pas exclu lundi 23 février des sanctions contre la France si elle ne parvient pas à réduire suffisamment ses déficits.

Interrogé par France 2, Pierre Moscovici a observé :

"On a les données sur la table et j'espère qu'on va trouver un bon accord. Un bon accord est toujours préférable à de mauvaises sanctions mais des sanctions peuvent être aussi nécessaires quand il n'y a pas d'accord".

"Il ne peut pas y avoir de dérogation aux règles"

La Commission européenne doit rendre vendredi 27 février son verdict sur le budget 2015 de la France, assorti d'une nouvelle recommandation sur le calendrier de réduction des déficits. Elle semble pour l'instant prête à accorder un nouveau délai de trois ans pour faire tomber le déficit public sous la barre des 3% du produit intérieur brut, soit jusqu'en 2018.

"Il est indispensable que le déficit se réduise à un rythme prévu par les règles européennes, c'est-à-dire de 0,5 point de PIB" par an, a expliqué le commissaire en référence au déficit dit "structurel" c'est-à-dire relevant de la seule volonté politique sans éléments conjoncturels extérieurs. Sur ce point, a-t-il estimé, le gouvernement français a "bien avancé", mais, a-t-il insisté, "il ne peut pas y avoir de dérogation aux règles".

"Si les réformes ne sont pas faites, si les déficits ne se réduisent pas, nous n'avons pas le choix par rapport à nos textes", a-t-il poursuivi tout en assimilant d'éventuelles sanctions à un "échec". "L'Europe est là pour convaincre, pour inciter à la réforme, elle n'est pas là pour punir", a-t-il dit.

"Valls a vraiment l'intention de réformer"

A propos de la loi Macron, adoptée la semaine dernière en première lecture à l'Assemblée par le biais du 49.3, il a estimé que "le  fait que cette loi ait été adoptée dans des conditions difficiles montre que (Manuel) Valls a vraiment l'intention de réformer, qu'il ne s'arrête pas en chemin". Toutefois,  "cette loi ne peut être qu'un premier pas", a-t-il observé, évoquant le programme national de réformes, dont le gouvernement a lancé la rédaction la semaine dernière et qui doit être présenté à la commission avec le programme de stabilité en avril.

"On va examiner le programme national de réformes pour notamment voir ce qui, dans le domaine du marché du travail, permet d'aller plus loin", a-t-il prévenu.

Le 16 février, dans une lettre à Bruxelles, Michel Sapin, le ministre français des Finances avait répété l'engagement de la France à "respecter l'ajustement structurel de référence prévu par les règles européennes".

Commentaires 25
à écrit le 05/03/2015 à 8:45
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le deficit se creuse et continuera de croitre avec la gabegie de nos enarques fonctionnaires dans la mesure où c'est l'argent public mais pas leur argent perso

à écrit le 26/02/2015 à 9:05
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"Déficit : des sanctions contre la France ne sont pas exclues" c'est quand même la 3ème fois que la France est rappelée à l'ordre. Pas très brillant pour les dirigeants socialistes qui, visiblement, n'ont pas la capacité de répondre aux diktats de B...

le 05/03/2015 à 9:34
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Ras le bol de Bruxelles et ses 3% qui n'ont rien de technique La droite ne fera pas mieux sauf à sanctionner l'ensemble de la population sauf les plus aisés......RAS le bol des politiques qui ne répondent pas du tout au préoccupations du peuple

à écrit le 25/02/2015 à 17:27
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Article "out of date" ce mercredi 25/02, puisque Bruxelles a reporté la deadline à 2017 !

à écrit le 24/02/2015 à 19:07
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A chacun son djihad ! Depuis que Mosco a obtenu son visa pour le Grand Commissariat des convertis, il s'est trouvé une nouvelle voie : "PIB ouakbar" ! Quelle croisade !!! [ NOTE AU PSEUDO-FILTRATEUR BIEN PENSANT DE LA TRIBUNE : pas la peine de suppr...

le 25/02/2015 à 8:39
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Soyons de gentils moutons, il n'y a pas de censure ...et tout va bien dans le monde socialiste !

à écrit le 24/02/2015 à 18:48
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Rien que les pertes d'Areva cette année (5 Milliards) sont supérieures aux sanctions. Même plus peur....

à écrit le 24/02/2015 à 16:33
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La meilleure façon de faire croire à la liberté d'expression, c'est de filtrer sans rien dire et dans le flou absolu les commentaires qui ne vous servent pas ! N''est ce pas Messieurs de "La Tribune" ?

à écrit le 24/02/2015 à 15:20
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et des sanctions contre les incompétents aux manettes , c'est pour quand ???

à écrit le 23/02/2015 à 23:24
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Il faudra l envoyer en stage chez Tsipras . La il pourra apprendre la vraie magie.

à écrit le 23/02/2015 à 18:06
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Peut-être il ne sera plus copain avec Sapin et Hollande après?

à écrit le 23/02/2015 à 17:16
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Il faut être sicialiste pour oser !!! Ferait il partie des frondeurs ?

à écrit le 23/02/2015 à 16:29
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M. Moscovici n’a pas hésité à traîner dans la boue un économiste de renom, directeur d’études à l’EHESS, Jacques Sapir, en l’associant à l’extrême droite, pour discréditer ses travaux, réalisés avec un autre économiste, Philippe Murer, professeur à ...

à écrit le 23/02/2015 à 12:12
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On se pincerait pour le croire! Ces gens là ne pensent décidément qu'à se servir et n'ont aucune honte (ni fierté). Après avoir été aux manettes de l'économie française dont le leitmotiv a été l'immobilisme et les risettes aux syndicats, le rigolo de...

à écrit le 23/02/2015 à 11:34
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C'est là qu'on voit le ridicule de Bruxelles ! Mosco est des des principaux artisans des problèmes actuels de la France et il se veut le principal artisan de son redressement ! A mourir de rire, si ce n'est que celui qui a allumé et entretenu le feu ...

à écrit le 23/02/2015 à 11:24
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Dénoncer le Pays que l'on a desservi

à écrit le 23/02/2015 à 11:20
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C'est vrai qu'en tant que ministre il a fait beaucoup mieux ... Ces gens n'ont aucune honte !

à écrit le 23/02/2015 à 11:08
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Moscovici a changé d'âne avec les mouches ! Il n'a pas beaucoup de figure notre ex ministre de l'économie...

à écrit le 23/02/2015 à 11:03
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Moscovici conseiller européen sanctionne les résultats de la politique de Moscovici Ministre de l'économie. Avec l'UE, le principe de Peter est dynamité. Même si l'incompétence est avérée, on progresse dans la hiérarchie.

à écrit le 23/02/2015 à 10:55
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Je crois vraiment que si la France était condamnée par BRUXELES juste dans 2 ans avant la Présidentielle de 2017, je prendrai mon pied, pas juste à cause d'une condamnation mais avec MOSCOVICI grand EX MINISTRE FRANCAIS.......des économies.

à écrit le 23/02/2015 à 10:54
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M. Moscovici avait déclaré alors qu'il était encore ministre de la République en 2013 «C'est une fois que la croissance aura repris que peut-être nous pourrons passer à des réformes plus importantes»....remarquons le "peut-être" de l'époque. Mais bon...

à écrit le 23/02/2015 à 10:52
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La première réforme serait pour la mentalité des gouvernants. L'état n'est pas une république d'experts régule les français, mais une entreprise de salut public qui sert l'intérêt général, justifie de son efficacité et équilibrer ses comptes.

à écrit le 23/02/2015 à 10:47
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Moscovici a toute liberté pour conseiller au gouvernement de basculer la fiscalité du travail sur la fiscalité énergétique, mais est-il capable de le faire?

à écrit le 23/02/2015 à 10:41
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Pour voter les sanctions, il faut une "majorité inversée": il n'y en aura jamais ou alors tout le monde paiera car personne (ou presque) n'est dans les clous et il y aurait des représailles.... Ceci étant écrit, sur le fond, il a bien entendu raiso...

le 23/02/2015 à 10:58
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Il n'y a que les P.I.G. qui ne sont pas dans les clous, dont NOUS avec la Grèce, l'Espagne et le Portugal, il y a longtemps que l'Allemagne et les Pays Nordiques sont bien en dessous des 3% du PIB

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