Libye : combats dans la zone du pétrole, le projet choc de la France

Par latribune.fr  |   |  350  mots
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Les combats des forces de Khadafi contre les rebelles atteignent les zones pétrolières. La France proposera vendredi à l'Union européenne un plan d'action pour arrêter la répression meurtrière du soulèvement libyen par l'armée de Mouammar Kadhafi.

Alors que les prix du pétrole continuent à flamber bien au delà des 100 dollars le baril sur fond de crise des pays arabes et se rapprochent de leur record historique de 150 dollars de la mi-2008, la situation en Libye nourrit les inquiétudes.

Alors que la production d'or noir y a chuté des deux tiers, de 1,6 million à seulement 500.000 barils par jour, les combats commencent à toucher les installations pétrolières. Le dictateur libyen Mouammar Kadhafi voudrait empêcher, par des frappes aériennes, les rebelles de prendre le contrôle d'une partie de la production d'or noir.

Les combats atteignent notamment la ville de Tobrouk, près de la frontière égyptienne, qui contrôle la région pétrolifère de l'Est libyen, et celle de Ras Lanouf, à 650 km à l'est de Tripoli,  grand terminal pétrolier du pays que les rebelles détenaient depuis vendredi, ont touché des installations pétrolières.
 

La France proposera vendredi à l'Union européenne un plan d'action pour arrêter la répression meurtrière du soulèvement libyen par l'armée de Mouammar Kadhafi, ont déclaré jeudi plusieurs sources à Paris. "Il y aura un plan stratégique qui sera proposé par la France demain devant le Conseil européen", a déclaré un des émissaires du Conseil national libyen (CNL) reçu par le président français Nicolas Sarkozy.
 

"Le président nous a dit qu'il y avait un plan global qui allait être proposé afin de (...) sauver le peuple libyen des souffrances et des massacres qui sont perpétrés contre lui", a ajouté Mahmoud Jibril à l'issue de cet entretien. Une source française a confirmé à Reuters que Nicolas Sarkozy proposerait au Conseil européen extraordinaire de vendredi un "plan d'action concret". Le président français s'est dit favorable, "si le CNL le demande", à des actions "défensives et ciblées contre un nombre extrêmement réduit d'objectifs" pour neutraliser l'aviation libyenne, a pour sa part précisé l'écrivain et philosophe Bernard-Henri Lévy, à l'initiative de cette rencontre. Des frappes aériennes ciblées seraient envisagées.