Les Européens renforcent leurs sanctions contre Kadhafi

Par latribune.fr  |   |  382  mots
Copyright Reuters
Deux jours après le début des opérations militaires en Libye, les Européens se sont réunis à Bruxelles pour faire le point sur la situation, sur fond de divisions persistantes. Une troisième vague de sanctions a néanmoins été décidée.

A Bruxelles, le chef de la diplomatie allemande a, à nouveau défendu, le choix de son pays de s'abstenir lors du vote de la résolution 1973 de l'Onu autorisant le recours à la force pour faire respecter une zone d'exclusion aérienne et faire cesser les attaques contre des civils libyens.  Il a notamment fait référence aux critiques formulées au cours du week-end par le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, qui s'est dit inquiet de l'intensité des bombardements et des pertes humaines.

"Nous avons calculé le risque. Si nous voyons que la Ligue arabe a des inquiétudes, je crois que nous avions de bonnes raisons (de nous abstenir)", a déclaré Guido Westerwelle. "Nous ne sommes pas neutres et nous n'aimons pas Kadhafi", a-t-il toutefois ajouté, tout en se disant partisan d'adopter de nouvelles sanctions économiques et financières.

De son côté, Amr Moussa a atténué lundi ses critiquqes et a déclaré qu'il soutenait la résolution de l'Onu autorisant l'intervention militaire en Libye, tout en insistant sur la protection des civils.

L'UE a adopté en tout état de cause ce lundi un troisième train de sanctions et ajouté onze responsable libyens et neuf entités à sa liste initiale, qui prévoit le gel d'avoirs et des interdiction de voyager en Europe. La compagnie nationale libyenne de pétrole doit également rejoindre cette liste dans le courant de la semaine, comme cela avait été prévu par la résolution 1973 adoptée la semaine dernière par le conseil de sécurité de l'Onu.

Les chefs de la diplomatie des Vingt-Sept devaient également préciser l'assistance qui sera fournie aux milliers de réfugiés qui fuient les combats en Libye et cherchent à rejoindre la Tunisie, l'Egypte ou l'Europe.  "Nous regardons ce que nous pouvons faire en terme de sanctions et également en terme de planification. Le plus évident, c'est le soutien humanitaire", a expliqué la Haute représentante pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton.

L'UE a pour le moment alloué 30 millions d'euros pour l'aide humanitaire aux réfugiés en Afrique du Nord et la France a proposé la semaine dernière d'établir des corridors humanitaires afin de venir en aide aux populations déplacées.