Rome déploie son dispositif anti-OPA étrangères

Par Marina Torre  |   |  220  mots
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L'Etat italien pourra prendre des participations dans des groupes stratégiques. Il s'agit d'une nouvelle étape dans le processus de protection des entreprises italiennes face aux groupes étrangers, en particulier français.

L'Etat italien pourra prendre des participations dans certaines entreprises jugées cruciales pour l'économie du pays. Silvio Berlusconi, Premier ministre, a officiellement approuvé ce jeudi la décision annoncée par son ministre de l'Economie, Giulio Tremonti. Ce dernier a justifié cette mesure en déclarant qu'il s'agit là de "mesures analogues à celles qui existent dans d'autres pays européens".

Parmi les entreprises stratégiques, Parmalat, 4,3 milliards de chiffre d'affaires. L'entreprise était visée, la semaine dernière, par Lactalis, premier sur le marché des produits laitiers en Europe avec un chiffre d'affaires de 9,4 milliards d'euros en 2010. Le 22 mars, Lactalis annonçait détenir 28,97% du capital de Parmalat. L'Union européenne en a été officiellement informée ce jeudi. Et Giuilo Tremonti a précisé que Parmalat faisait bien partie des entreprises protégées par le nouveau dispositif du gouvernement.

Signalant une contre-offensive pour éviter une OPA, le gouvernement décidait peu après de décaler à fin juin les assemblées générales des firmes cotées en Bourse. Il annonçait aussi la préparation d'un bouclier pour protéger certaines entreprises italiennes contre les prises de participation étrangères. Le secteur de l'alimentation n'est pas le seul visé par ce bouclier, les télécommunications et l'énergie pourraient aussi en bénéficier.