Le plan d'aide au Portugal pourrait finalement atteindre les 100 milliards d'euros

Par J.B. avec agences  |   |  421  mots
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La presse portugaise affirme ce mercredi que Lisbonne pourrait demander une aide financière de 100 et non de milliards d'euros.

Le plan d'aide financière au Portugal pourrait être adopté dès ce mercredi mais être significativement plus élevé que les 80 milliards d'euros jusque-là avancés par les autorités européennes, selon des informations de la presse portugaise.

Alors qu'une mission internationale composée de membres de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fond monétaire international (FMI) se trouvent actuellement à Lisbonne, le quotidien Diaro Economico rapporte ce mardi que le Portugal pourrait en réalité avoir besoin de plus de 100 milliards d'euros de prêts. L'enveloppe comprendrait notamment jusqu'à 10 milliards d'euros pour les banques lusitaniennes, dont 5,3 milliards pour combler les pertes liées aux difficultés de la banque BPN, nationalisée en 2008. Diaro Economico ajoute, sans citer de sources, que l'aval de Bruxelles est loin d'être acquis.

Les détails du plan dès mercredi ?

Le quotidien précise en outre que la mission conjointe de l'UE et du FMI doit annoncer dans les jours à venir les détails du plan, sans doute dès mercredi, selon des responsables au fait des discussions. "Les discussions sont encore en cours", a de son côté déclaré le porte-parole de la Commission européenne pour les questions économiques, Amadeu Altafaj, cité dans l'édition de mardi du quotidien Publico. "Nous espérons une conclusion prochainement" et "parvenir à un accord satisfaisant le plus rapidement possible", a-t-il ajouté sans autres précisions, soulignant l'importance d'obtenir "le soutien des partis politiques".

Selon Diaro Economico, la mission doit rencontrer ce mardi des représentants du gouvernement intérimaire, en place depuis la démission fin mars du Premier ministre José Socrates, et des principaux partis d'opposition. Bruxelles souhaite que le plan soit bouclé d'ici la mi-mai, avant la tenue le 5 juin des élections anticipées convoquées par José Socrates.

Les licenciements facilités

Depuis la demande d'aide formelle du Portugal, le 6 avril dernier, la presse portugaise évoque quotidiennement les mesures d'austérité qui pourrait être exigées en échange des prêts. Sont notamment cités une réforme du marché du travail facilitant les licenciements, une diminution des allocations chômage et un renforcement des fonds propres des banques. Lundi, le Parti Social Démocrate (PSD, centre-droit), principal parti de l'opposition, a adressé une nouvelle lettre au gouvernement démissionnaire dans laquelle il se plaint de "l'opacité" des informations sur les finances publiques mais réaffirme qu'il "prendra ses responsabilités dans un souci de défense des intérêts du Portugal ".