Angela Merkel invite grecs, espagnols et portugais à travailler un peu plus

Par latribune.fr  |   |  248  mots
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La chancelière allemande fustige les vacances et les systèmes de retraite des pays d'Europe du Sud, qu'elle juge bien trop généreux.

Invitée mardi soir lors d'une manifestation de son parti conservateur CDU dans la petite ville de Meschede (Rhénanie-du-Nord - Westphalie), Angela Merkel n'a pas résisté à la tentation de dire tout haut ce que beaucoup de ses compatriotes pensent tout bas. "Il faudrait que dans des pays comme la Grèce, l'Espagne, le Portugal on ne parte pas à la retraite plus tôt qu'en Allemagne, que tous fassent un peu les mêmes efforts, c'est important" a-t-elle martelé avant d'ajouter : "Nous ne pouvons pas avoir une monnaie commune et certains avoir plein de vacances et d'autres très peu, à la longue cela ne va pas."

Des propos largement repris dans la presse allemande alors que ce mercredi ni la chancellerie ni la centrale du CDU n'étaient en mesure ce mercredi de confirmer officiellement ces déclarations. Mais confrontés à une opinion publique réticente à soutenir les maillons faibles de la zone euro, les dirigeants allemands se sont toujours faits prier pour accorder leur aide financière.

Même si Angela Merkel souligne fréquemment l'engagement européen de son pays, et le bénéfice qu'il tire de la monnaie unique, elle sait aussi qu'à l'approche des élections générales prévues pour 2013, elle doit donner des gages aux parlementaires de son camp. Or, dans les rangs de sa majorité (conservateurs du CDU/CSU et libéraux du FDP), la grogne monte contre des mécanismes d'assistance qui mettent potentiellement à contribution le contribuable allemand.