Réunion d'urgence pour aplanir les divergences sur le dossier grec

Par Blandine Hénault  |   |  374  mots
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La problématique des dettes souveraines en zone euro continue d'agiter les responsables européens. Ce lundi matin, une réunion d'urgence a été programmée à l'instigation du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, avec notamment le président de la BCE, Jean-Claude Trichet, et le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, ainsi que le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Cette réunion précédera celle des ministres européens des Finances de la zone euro prévue de longue date lundi après-midi. La mobilisation de l'Union européenne reste donc de mise, car si le versement d'une nouvelle tranche d'aide de 12 milliards d'euros à la Grèce a été acté début juillet, bien des questions demeurent en suspens. Et notamment la participation des créanciers privés à ce deuxième plan d'aide.

Contexte déjà tendu

La semaine dernière, les propositions des banques françaises de réinvestir automatiquement une partie de la dette grecque ont été retoquées par l'agence de notation Standard and Poor's qui y voyait un quasi-défaut de la Grèce. Depuis, le flou sur le sujet est total dans un contexte déjà tendu pour les banques européennes, à l'orée de la publication des « stress tests » le 15 juillet. Les deux réunions prévues ce lundi ont donc pour but de mettre sur la table les différentes positions avant le parachèvement du plan prévu à la rentrée. Si les responsables européens se défendent de tenir une réunion « de crise », ils n'en restent pas moins sous la pression des marchés. Les inquiétudes sont montées d'un cran en fin de semaine dernière, avec cette fois en ligne de mire l'Italie. La Bourse de Milan a chuté vendredi de 3,47 % tandis que les taux obligataires italiens à 10 ans ont atteint un plus-haut historique à 5,271 %. Après le Portugal, l'Italie pourrait, de fait, subir cette semaine l'examen des très décriées agences de notation. Le 20 juin dernier, Moody's avertissait déjà qu'elle envisageait d'abaisser la note souveraine italienne (AA2) en cas de relèvement des taux de la BCE. Ce qui a été chose faite jeudi dernier. Blandine Hénault