Les réactions en chaîne du plan d'aide à la Grèce

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  413  mots
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En France, l'endettement va s'accroître de 15 milliards d'euros d'ici 2014. L'agence de notation Fitch, quant à elle, place la Grèce en défaut partiel. Quant à la classe politique française, chacun y va de son petit commentaire pré-campagne.

Après le sommet européen à rallonge de jeudi pour décider d'un plan d'aide à la Grèce, marchés, agences de notation et hommes politiques réagissent. Revue de détail.

Les conséquences pour la France : 15 milliards d'endettement supplémentaire

L'endettement français sera accru d'environ 15 milliards d'euros d'ici à 2014 en raison de la mise en oeuvre du plan d'aide à la Grèce conclu jeudi soir, a déclaré vendredi François Fillon. Le Premier ministre a qualifié en outre l'accord des dirigeants européens sur un plan de sauvetage de la Grèce d'étape absolument décisive pour la zone euro.

Cet accroissement de l'endettement pourrait mettre à mal l'objectif du gouvernement de commencer à faire baisser le ratio de dette publique de la France à partir de 2013. La "règle d'or" qui inscrirait la nécessité de réduire les déficits dans la Constitution française est plus que jamais d'actualité, a encore dit le chef du gouvernement.

La réaction des agences de notation : Fitch place la Grèce en défaut partiel.

Fitch ne semble pas totalement convaincue par le nouveau plan de sauvetage. L'agence de notation a annoncé ce vendredi qu'elle allait placer la note d'émetteur de la Grèce en défaut partiel au lendemain de l'accord conclu à Bruxelles entre dirigeants de la zone euro sur un nouveau plan d'aide à la Grèce.

Selon elle, le précédent créé avec la participation du privé dans ce nouveau plan réunissant l'Union européenne et le FMI, tel que décrit par l'Institut de la finance internationale (IFI), constitue un événement "de défaut partiel". Une nouvelle note sera par la suite attribuée à la dette souveraine grecque et sera vraisemblablement située dans le bas de la catégorie spéculative, a précisé Fitch.

"L'accord conclu jeudi constitue une étape importante et positive pour garantir la stabilité financière dans la zone euro", déclare David Riley, directeur de la notation des dettes souveraines chez Fitch, dans un communiqué. L'agence souligne que la réduction des taux d'intérêt et l'allongement des maturités pourraient contribuer à un retour à la solvabilité de la Grèce.

Les petites phrases des hommes politiques : l'opposition juge les décisions insuffisantes et tardives

A l'unission, François Hollande, Ségolène Royal et François Bayrou trouvent le plan d'aide insuffisant et surtout qu'il arrive trop tard. Tous les détails des réactions en cliquant ici.