Dette américaine : le FMI s'impatiente...

Par latribune.fr, avec AFP  |   |  319  mots
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Alors que les querelles politiques empêchent républicains et démocrates de s'entendre sur un projet, le FMI a prévenu lundi, dans son rapport annuel sur l'économie américaine, que les Etats-Unis risquaient de subir "un choc grave" si le plafond de la dette de l'Etat fédéral n'était pas relevé à temps.

Les parlementaires américains discutaient toujours lundi des mesures budgétaires devant accompagner un relèvement de ce plafond, sous lequel le Trésor estime ne pouvoir rester que jusqu'au 2 août. Après cette date, les Etats-Unis ne pourront plus faire face à toutes leurs obligations, selon le gouvernement.

"Bien entendu, le plafond de la dette de l'Etat fédéral doit être relevé rapidement pour éviter un choc grave pour l'économie américaine et les marchés financiers mondiaux", ont indiqué les économistes du FMI dans ce rapport.

Ils se sont cependant montrés insatisfaits des projets du gouvernement et de la majorité républicaine à la Chambre des représentants pour diminuer le déficit budgétaire.

"Les propositions officielles de réduction de déficit pourraient être trop concentrées en début de période compte tenu de la faiblesse du cycle [économique], et, en même temps, insuffisantes pour stabiliser la dette vers le milieu de la décennie", ont-ils déploré. Le FMI projette une dette publique de 99% du produit intérieur en 2011 et 103% en 2012, alors qu'en juin il tablait sur 98,3% puis 102,3%.

Le Fonds "a recommandé que le projet de réduction du déficit comprenne autant de mesures spécifiques que possible, et a noté qu'une exposition claire des objectifs budgétaires à moyen terme, formellement adoptée par le Congrès, était essentielle", précise le rapport.

Sur la base de ce rapport, les Etats membres du FMI ont appelé les Etats-Unis à procéder doucement dans la réduction de ses dépenses budgétaires, en agissant aussi sur les recettes.

"La stratégie devrait comprendre une réforme de la protection sociale, y compris des économies supplémentaires dans la santé, ainsi que des hausses de recettes, y compris en réduisant les niches fiscales", a indiqué le FMI dans un compte-rendu de la discussion du conseil d'administration sur ce rapport.