La croissance doit rester au coeur des priorités, selon Lagarde

Par latribune.fr avec AFP  |   |  387  mots
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Le FMI exhorte à ne pas tuer la croissance en luttant contre la dette, dans une tribune parue dans le Financial Times.

Malgré la situation de crise, Christine Lagarde défend la croissance. La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) a appelé lundi les Etats du monde entier, et en premier lieu les "économies avancées" à ne pas tuer la croissance en luttant contre la dette. "Le rééquilibrage budgétaire doit résoudre une équation délicate en n'étant ni trop rapide ni trop lent", écrit Christine Lagarde dans une tribune publiée par le Financial Times et intitulée "Ne laissons pas le coup de frein budgétaire bloquer la reprise mondiale".

Pour Christine Lagarde, "l'effervescence actuelle des marchés [...] a ébranlé la confiance dans l'économie à travers le monde et a incité beaucoup de gens à conclure que toutes les possibilités politiques avaient été épuisées", mais "cette impression est fausse et pourrait conduire à la paralysie". La directrice générale du FMI, qui a pris ses fonctions en juillet, assure ainsi la continuité du message de son organisation.

Sous son prédécesseur, Dominique Strauss-Kahn, le Fonds monétaire plaidait en effet depuis plus d'un an pour que les pays avancés, qui ont vu leur dette publique s'envoler avec la crise financière apparue en 2007, mettent en oeuvre des stratégies d'assainissement des finances publiques qui soient favorables à la croissance.

Si les "stratégies de sortie de crise" évoquées fin 2009 et début 2010 ne sont plus de mise pour les économies avancées, le FMI rappelle régulièrement qu'il y a encore de la place, à court terme, pour des mesures de relance budgétaire bien calibrées à condition qu'elles soient assorties d'un engagement à réduire fortement les déficits à moyen et long terme.

Aux Etats-Unis, c'était la voie choisie initialement par le gouvernement du président Barack Obama mais que celui-ci est dans l'impossibilité de suivre depuis que les républicains ont repris la Chambre des représentants en janvier. Ceux-ci ont fait de la réduction du déficit leur principal objectif politique et ne veulent pas entendre parler de relance par la dépense.

La tribune de Christine Lagarde paraît alors que les plans d'austérité votés ou en cours de préparation dans un certain nombre de pays européens nourrissent des inquiétudes du fait même de leur ampleur.