Adhésion à l'UE : la Serbie recommandée, la Turquie épinglée

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  523  mots
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La Serbie mérite d'obtenir le statut officiel de candidat à l'Union européenne mais devra normaliser ses relations avec le Kosovo si elle veut que les négociations d'adhésion démarrent, prévient la Commission européenne. La Commission ouvre des négociations avec le Monténégro mais se dit préoccupée par les "récentes tensions entre la Turquie et Chypre".

La Serbie mérite d'obtenir le statut officiel de candidat à l'UE mais devra normaliser ses relations avec le Kosovo si elle veut que les négociations d'adhésion démarrent, a indiqué mercredi la Commission européenne. Dans son rapport annuel sur l'élargissement du bloc communautaire, la Commission a en revanche souligné le manque de progrès de la Turquie au cours de l'année écoulée.

Accélération des réformes au Monténégro

Lors de la présentation du rapport, le commissaire chargé de l'Elargissement, Stefan Füle, a distingué les efforts réalisés par les pays des Balkans occidentaux. La Croatie a mis un point final aux négociations et ouvert le processus de ratification en juillet. Le Monténégro a accéléré les réformes auxquelles l'invitait l'UE et se voit récompensé avec l'ouverture des négociations d'adhésion. Quant à la Serbie, elle a arrêté les derniers criminels de guerre recherchés par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et engagé un dialogue avec le Kosovo.

"Une Europe plus stable et plus prospère"

Si elle est récompensée avec le statut de candidat, elle devra toutefois normaliser les relations avec son ancienne province pour poursuivre sa route vers l'UE.
Les deux pays devront aussi faire des efforts en matière de bonne gouvernance, d'Etat de droit, d'administration et de politique économique. "Les recommandations formulées aujourd'hui pour le Monténégro et la Serbie montrent que le processus d'élargissement stimule les réformes et aide à créer une Europe plus stable et plus prospère", s'est félicité Stefan Füle.

"Un message d'espoir fort en ces temps difficiles"
 

"Le pouvoir de transformation du processus d'élargissement envoie un message d'espoir fort en ces temps difficiles, à la fois pour les Etats membres de l'UE et pour les pays de l'élargissement", a-t-il ajouté. L'évaluation de l'exécutif communautaire est nettement moins positive pour la Turquie. "Le processus d'accession de la Turquie à l'UE reste le cadre le plus efficace pour promouvoir les réformes, développer le dialogue en matière de politique étrangère et de sécurité et renforcer l'économie. En même temps, la Commission est préoccupée par les "récentes tensions entre la Turquie et Chypre", peut-on lire dans le rapport.

La Turquie sommée de normaliser ses relations avec Chypre

Un nouvel agenda positif dans les relations UE-Turquie doit être développé pour permettre une relation plus constructive, basée sur des avancées concrètes dans des domaines d'intérêts mutuels", y est-il également indiqué. Bruxelles demande notamment à Ankara de faire des progrès importants en matière de respect des droits fondamentaux, notamment en matière de liberté d'expression, et vers la normalisation de ses relations avec Chypre. Le ministre turc chargé des relations avec l'UE, Egemen Bagis, a répété mercredi lors d'une conférence de presse que son pays n'était intéressé que par une adhésion pleine et entière et qu'aucune autre formule n'était acceptable aux yeux d' Ankara.