Japon, Russie, Chine : les puissances internationales au chevet de l'Europe

Par latribune.fr  |   |  390  mots
Klaus Regling, Copyright Reuters
Le Japon et la Russie ont confirmé qu'ils étaient prêts à soutenir le fonds de secours de la zone euro. La participation de la Chine semble acquise sur le principe, mais fait débat en Europe.

Le Japon continuera d'acheter des obligations du FESF

Le directeur du Fonds de secours européen, Klaus Regling (FESF, photo), a affirmé ce lundi que le Japon allait continuer d'acheter des obligations du fonds après avoir rencontré le vice-ministre japonais des Finances chargé des affaires internationales, Takehiko Nakao.

Le chef du Fonds de stabilité européen a ajouté que le Japon allait suivre "la même voie qu'au cours des dix derniers mois". Deuxième détenteur mondial de devises, après la Chine, le Japon a déjà investi 2,68 milliards d'euros depuis le début de l'année, soit 20% du montant total des emprunts émis par le FESF.

Vendredi dernier, le Premier ministre Yoshihiko Noda a annoncé qu'il présenterait lors du sommet du G20, les 3 et 4 novembre à Cannes, une contribution du Japon à la lutte contre la crise économique mondiale.

La Russie prête à participer, via le FMI

Interrogé sur le montant de l'aide que Moscou pourrait accorder à la zone euro, minée par une crise de la dette, Arkadi Dvorkovitch, conseiller économique du Kremlin a répondu : "jusqu'à 10 milliards de dollars". Il a répété que la Russie était prête à aider l'Union européenne via sa participation au FMI et a indiqué qu'aucun partenaire européen n'avait fait de demande à Moscou pour une aide financière bilatérale. "Si nos partenaires européens s'adressent à nous, et nous ne l'excluons pas, nous examinerons le sérieux de leur requête", a-t-il souligné.

Participation de la Chine : avec quelles contreparties ?

Quant à la Chine, où Klaus Regling s'est rendu la semaine dernière, sa participation qui semble acquise sur le principe, fait néanmonis débat en Europe. Ainsi, de nombreuses voix comme celle de Nicolas Dupont-Aignan se sont élevées pour dénoncer une perte de souveraineté de l'Europe, et l'intrusion des intérêts chinois dans les affaires européennes.

Pourtant, Klaus Regling s'est voulu rassurant, en affirmant qu'il "il n'y a pas de négociations en cours avec la Chine", seulement des "consultations régulières à un stade préliminaire". 

De même, Henri Guaino a déclaré ce matin qu'il était "hors de question de négocier des contreparties". "Si la Chine vient, c'est pour faire un placement dans un fonds qui va jouer un rôle important dans la stabilité mondiale", a-t-il ajouté.