Le FMI dément le plan à 600 milliards d'euros pour l'Italie

Par latribune.fr avec AFP  |   |  389  mots
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Le Fonds monétaire international (FMI) aurait préparé un plan de secours de 600 milliards d'euros pour l'Italie au cas où la crise de la dette de ce pays s'aggraverait, a affirmé dimanche le journal italien La Stampa, citant des responsables du FMI. Lundi, le FMI a démenti l'information.

Le Fonds monétaire international (FMI) a démenti lundi l'existence de discussions avec les autorités italiennes concernant un plan de secours pour la péninsule évoqué dimanche par la presse italienne.

"Il n'y a pas de discussions avec les autorités italiennes sur un programme de financement du FMI", a déclaré un porte-parole du Fonds dans un communiqué.
Selon le quotidien italien La Stampa, ce prêt, qui atteindrait entre 400 et 600 milliards d'euros, permettrait à l'Italie de disposer d'une fenêtre de 12 à 18 mois pour mettre en place des réductions budgétaires et des réformes économiques destinées à renforcer la croissance.

Le FMI garantirait des taux de 4% à 6% pour ce prêt, bien inférieurs au taux obtenus par Rome sur le marché où le taux des emprunts de l'Italie pour les obligations à deux et cinq ans ont dépassé les 7%.

La taille de ce prêt ne permettrait pas au FMI d'utiliser ses ressources traditionnelles et différentes possibilités sont à l'étude dont une éventuelle participation de la Banque Centrale Européenne (BCE) qui serait garantie par le FMI, ajoute le journal.

"Ce scénario est envisagé du fait de l'opposition de Berlin à un rôle plus important de la BCE dans l'aide aux pays en difficulté car il permettrait de vaincre les réticences de l'Allemagne si le prêt était effectué sous strict contrôle du FMI", estime La Stampa.

L'institution s'est dotée mardi d'un nouvel instrument de prêt mieux adapté aux éventuels besoins de l'Italie, la Ligne de précaution et de liquidité (LPL), prévue pour être éventuellement utilisée en urgence, à la différence de la Ligne de crédit de précaution qu'elle remplace.

Théoriquement, le FMI peut désormais mettre à disposition de l'Italie 45,5 milliards d'euros sur six mois, sans passer par la procédure plus lourde et longue qui encadre les prêts à trois autres membres de la zone euro, la Grèce, l'Irlande et le Portugal.

Le FMI estimait en septembre les besoins de financement bruts de l'Etat italien à quelque 380 milliards d'euros.

La Bourse de Tokyo a terminé la séance de lundi en hausse de 1,56%, dopée par des informations sur cet éventuel plan d'aide du Fonds Monétaire International envers l'Italie endettée, avant que le démenti du FMI soit connu.