Adoption du plan d'austérité draconien en Italie

Par latribune.fr  |   |  408  mots
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Ce plan d'un montant global de 30 milliards d'euros se décompose en deux volets et permettra d'économiser 20 milliards d'euros.

Le gouvernement italien présidé par Mario Monti a adopté dimanche un plan d'austérité, prévoyant notamment un report de l'âge de départ à la retraite, une hausse de la TVA et un rétablissement de la taxe foncière pour consolider les finances publiques sur la période 2012-2014.

Ce plan d'un montant global de 30 milliards d'euros se décompose en deux volets afin de rassurer les marchés financiers et de permettre à l'Italie d'y emprunter à un taux supportable. Le premier volet est composé de mesures budgétaires visant à réaliser 20 milliards d'euros d'économies sur la période 2012-2014, a précisé Mario Monti.

L'autre volet d'un montant de 10 milliards d'euros regroupe des mesures incitatives pour la relance de la croissance et le soutien à l'emploi. Parmi les mesures budgétaires figurent un report de l'âge de départ à la retraite à 66 ans en 2018 et une hausse de deux points de la TVA à compter de septembre 2012.

Le plan prévoit également un rétablissement de la taxe foncière perçue par les municipalités. Les mesures incitatives concernent une réduction des impôts pour les patrons investissant dans leur propre entreprise ou des réductions fiscales sur le montant des cotisations sociales.

Un effort d'un milliard d'euros sera consenti chaque année entre 2012 et 2014 pour soutenir l'emploi des femmes et des jeunes tandis qu'est introduit un assouplissement des heures d'ouverture pour les entreprises et commerces.

En revanche, le plan ne prévoit pas de hausse de l'impôt sur le revenu. Selon le vice-ministre de l'Economie, ces mesures d'austérité sont conformes aux demandes de l'Union européenne et visent à libéraliser l'économie et à améliorer la compétitivité de l'Italie.

Le vice-ministre a précisé que l'Italie devrait connaître une croissance nulle en 2013 et que ces mesures devraient compenser la contraction du PIB de 0,4 ou 0,5% attendue en 2012. Cela devrait, selon lui, permettre de proposer un budget en équilibre en 2013.

Elsa Fornero, considérée comme l'une des principales expertes italiennes en matière de retraites, a éclaté en sanglots au beau milieu d'une phrase où elle soulignait combien le durcissement du système actuel lui avait "coûté psychologiquement". C'est justement le terme de "sacrifices" qui est resté en travers de la gorge de la ministre, lors de la conférence de presse d'annonce des nouvelles mesures d'austérité italiennes, retransmise en direct par de nombreuses télévisions nationales :