Ben Bernanke reste évasif sur un nouveau soutien concret de la Fed à l'économie américaine

Par latribune.fr  |   |  342  mots
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Le président de la Réserve fédérale s'est contenté ce jeudi 7 juin de rappeler que la banque centrale se tenait prête à soutenir l'économie du pays en cas de perturbations financières. Mais il s'est gardé d'évoquer un projet de troisième phase d'assouplissement quantitatif (QE3).

Ben Bernanke a refroidi ce jeudi les espoirs des marchés américains. Interrogé par le Congrès, le président de la Réserve fédérale n'a pas modifié son discours sur la mise en place de nouvelles mesures de soutien à l'économie, alors que le ralentissement de l'activité se matérialise. La Fed se tient prête à soutenir l'économie du pays en cas de perturbations financières, a-t-il rappelé, sans pour autant indiquer si une troisième phase d'assouplissement quantitatif (QE3) était imminente. 

"La question centrale que nous devrons étudier sera de savoir si la croissance sera suffisamment forte pour provoquer des progrès continus sur le marché du travail", a expliqué le président de la banque centrale américaine. "Nos équipes travaillent sur des nouvelles prévisions économiques", a-t-il indiqué. Les membres du Comité de politique monétaire (FOMC) en prendront connaissance avant la fin de leur prochaine réunion, prévue les 19 et 20 juin. Plusieurs économistes s'attendent désormais à ce que la banque annonce de nouvelles mesures à l'issue de cette réunion.

 

"La situation en Europe fait peser des risques importants sur le système financier et l'économie des Etats-Unis et doit être surveillée de près", a reconnu Ben Bernanke. Selon lui, "la croissance économique semble devoir continuer à un rythme modéré dans les trimestres à venir". Au premier trimestre 2012, elle na d'ailleurs été que 1,9% en rythme annualisé, contre 3% au cours des trois mois précédents. Le taux de chômage a, pour sa part, légèrement progressé en mai, remontant à 8,2% de la population active.

Malgré l'avertissement lancé ce jeudi par l'agence de notation Fitch, qui menace de retirer le triple A à la dette américaine (près d'un an après la dégradation par Standard & Poor's), Ben Bernanke préconise la prudence dans les ajustements budgétaires. "Empêcher une contraction brusque et violente de la politique budgétaire facilitera un retour au plein emploi, qui, lui-même, devrait contribuer à la viabilité des finances publiques à long terme", estime-t-il.