Hollande fustige la "concurrence déloyale" de la Chine

Par latribune.fr  |   |  291  mots
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Lors d'un sommet au Laos, le chef de l'Etat a appelé à un rééquilibrage des échanges commerciaux avec l'Asie.

"Bien sûr nous devons être compétitifs, mais faut-il encore que l'échange soit juste, c'est-à-dire qu'il n'y ait pas de concurrence déloyale." François Hollande n?a pas mâché ses mots ce lundi, lors d?un sommet organisé à Vientane, la capitale du Laos. Devant des représentants de 50 pays d?Europe et d?Asie, le président français s?est notamment fendu une charge contre la "concurrence déloyale" du yuan chinois. Ciblant en particulier Pékin, il a critiqué les pays "qui ont des monnaies qui ne sont pas convertibles" et pour lesquels il a demandé "une réforme du système monétaire international".

"La France doit faire des efforts"

Alors qu?en France, le rapport Gallois sur la compétitivité sera remis aujourd?hui, François Hollande a rappelé que "la France doit faire des efforts" sur ce point. Mais à ses yeux, "l'Asie doit également comprendre que nous devons rééquilibrer nos échanges commerciaux", a-t-il insisté, rappelant que le déficit de la France avec Pékin s'élevait à 27 milliards d?euros par an, soit "près de 40% de notre déficit commercial".

En l'absence de la chancelière allemande Angela Merkel et du Premier ministre anglais David Cameron, François Hollande a également profité du sommet pour se poser en promoteur de l'Europe et inciter les investisseurs à revenir sur ses marchés. Surtout, il a voulu convaincre les partenaires de l'Union européenne que la crise de la dette est désormais sous contrôle. "Nous avons engagé le règlement de nos problèmes, nous avons fait des choix pour la stabilité et la croissance et enfin nous allons mettre en place l'Union bancaire", a fait valoir François Hollande.