Angela Merkel accepte l'idée d'effacer une partie de la dette grecque

Par latribune.fr avec Reuters  |   |  220  mots
Copyright Reuters
La chancelière allemande prend un risque en avançant cette idée à moins d'un an des élections législatives. Ces propos interviennent après l'accord trouvé la semaine dernière avec l'Eurogroupe et le FMI.

N'était-ce pas écrit depuis le début : La chancelière allemande Angela Merkel indique dans un entretien au Bild am Sontag qu'elle n'excluait pas un effacement à terme d'une partie de la dette publique grecque. "Si la Grèce prend un jour à nouveau ses revenus en main sans contracter de nouvelles dettes, nous devrons examiner et évaluer la situation. Cela ne surviendra pas avant 2014/2015 si tout se passe comme prévu", explique-t-elle.

La perspective d'un effacement de la dette grecque est un pari politiquement risqué pour Angela Merkel à moins d'un an des élections législatives de septembre 2013. L'Eurogroupe et le FMI ont approuvé dans la nuit de lundi à mardi un ensemble de mesures pour ramener la dette grecque à 124% du produit intérieur à l'horizon 2020.

Dans son interview, Angela Merkel rejette l'idée que le calendrier électoral allemand ait dicté l'absence de restructuration de la dette à ce stade, soulignant qu'Athènes a désormais deux ans de plus, jusqu'en 2016, pour atteindre ses objectifs budgétaires. Les créanciers privés de la Grèce ont accepté une forte décote sur leurs titres cette année et le Fonds monétaire international estime que les pays membres de la zone euro devront accepter des pertes sur la dette grecque pour ramener celle-ci à un niveau soutenable et éviter un défaut de paiement.