Espagne : Rajoy assure que Madrid "n'a pas besoin" d'un sauvetage

Par latribune.fr  |   |  301  mots
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Le chef du gouvernement espagnol a réaffirmé vendredi que l'économie du pays n'avait "pas besoin aujourd'hui" d'un sauvetage global de son économie pour soulager sa dette. Or le même jour, la Banque d'Espagne a annoncé que celle-ci a atteint fin septembre un nouveau record historique, à 77,4% du PIB.

Mariano Rajoy l?assure : l?Espagne "pas besoin aujourd'hui" d?un sauvetage global de son économie pour soulager sa dette. Interrogé en marge du sommet européen par la radio Cadena Ser sur un éventuel recours de Madrid au mécanisme d'achat de dette par la Banque centrale européenne (BCE), le chef du gouvernement ibérique a ainsi répondu: "Nous n'utiliserons ce mécanisme que si c'est nécessaire pour les intérêts de Espagnols." Avant de renchérir : "Si ce n'est pas le cas, je ne vais pas l'utiliser. Nous n'en avons pas besoin aujourd'hui et donc, nous ne l'avons pas demandé."

Bref, Mariano Rajoy reste sur sa position. Au mois de novembre, il avait déjà laissé entendre qu?une telle demande n'interviendrait pas d'ici la fin de l'année, l'Espagne ayant déjà couvert la totalité de son financement à moyen et long terme pour 2012. Pourtant, la perspective d'une demande de sauvetage global pour son économie, quatrième de la zone euro, plane depuis des mois sur Madrid, chahuté sur les marchés par des investisseurs de plus en plus méfiants.

Vers une forte progression de la dette en 2012

Or pour l?Espagne, la situation devient de plus en plus compliquée. Ce même jour, la Banque d?Espagne a annoncé que la dette publique du pays avait atteint un nouveau record historique en septembre, à 77,4% du PIB. D?après l?institution, ce chiffre s?explique par une hausse tant au niveau de l'administration centrale (61,2% du PIB) qu'au niveau des 17 régions autonomes (15,9% du PIB).

Le niveau de la dette espagnole devrait en effet avoir fortement progressé en 2012, le gouvernement tablant sur 85,3% du PIB en fin d'année. Toutefois, cette prévision ne tient pas compte du prêt européen aux banques espagnoles.