Dette américaine : et si le Trésor émettait une pièce de platine de 1.000 milliards...

Par latribune.fr  |   |  299  mots
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Alors que les négociations concernant le relèvement du plafond de la dette du pays devraient reprendre d'ici peu, laissant augurer de difficiles passes d'armes entre républicains et démocrates, certains proposent une solution alternative: que le Trésor émette une pièce de platine de 1.000 milliards de dollars pour permettre au pays de faire face à ses dépenses!

Mercredi dernier, les Etats-Unis ont réussi à éviter le "fiscal cliff", ce "mur budgétaire" qui aurait été synonyme d'une hausse de 600 milliards de hausses d'impôts et de baisses drastiques des dépenses publiques. Même si cet accord entre républicains et démocrates permet d'éviter pour l'heure une austérité forcée, il ne constitue pas pour autant une solution de long terme. Et la bataille s'annonce particulièrement difficile au Congrès concernant l'épineux et indispensable relèvement du plafond de la dette, que les républicains (majoritaires au sein de l'institution) conditionnent à des coupes drastiques dans les dépenses, notamment dans les programmes fédéraux de santé.

Un outil de pression

Alors, comment contourner cet obstacle? Dans un sursaut un brin provocant, certains suggèrent carrément que le Trésor émette des pièces (voire une et une seule) pour un montant de 1.000 milliards de dollars! Cette pièce serait en platine. Car si le Trésor n'a pas le droit d'émettre de la monnaie en argent ou en or de son propre chef, il peut le faire dans ce métal. Il s'agit en fait d'un vide législatif pour lui permettre de battre des pièces commémoratives.

Le procédé apparaît pour le moins iconoclaste, mais permettrait d'éviter une empoignade au Congrès. Une pétition a ainsi vu le jour. Et rassemble, pour l'heure, moins de 4.600 votes. Mais si elle passe la barre des 25.000 d'ici le 2 février, l'administration Obama sera tenue d'y apporter une réponse. Député démocrate new-yorkais, Jerrold Nadler a apporté son soutien à l'initiative. Même si l'idée semble farfelue, elle pourrait, dans une certaine mesure, permettre aux démocrates de faire pression sur les républicains.