Imbroglio autour de la libération des sept otages français enlevés au Cameroun

Par latribune.fr  |   |  251  mots
La ville de Dikwa se situe au nord-est du Nigeria. Copyright Google
L'armée nigériane dément la libération des sept Français enlevés au Cameroun. La chaîne d'information en continue BFMTV a affirmé que les otages avait été retrouvés abandonnés à Dikwa, au Nigeria. L'information n'a pas été confirmée par le Quai d'Orsay. Le ministre camerounais de la Communication parle de "folle rumeur".

"Les otages au Cameroun ont été libérés" a annoncé ce jeudi matin le ministre français délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, en plein débat à l'Assemblée Nationale. Mais quelques minutes plus tard, il est revenu sur ses propos, expliquant qu'il n'y a pas encore "de confirmation officielle" d'une libération. Il n'aurait fait que reprendre l'information de BFMTV, qui dit la tenir de l'armée camerounaise.

En effet, les sept otages français, dont quatre enfants, qui avaient été enlevés mardi dans le nord du Cameroun, auraient été retrouvés au nord-est du Nigeria, abandonnés dans une maison de la ville de Dikwa, selon BFMTV. Ce jeudi matin, les ex-otages sont sous la responsabilité des autorités nigerianes, toujours selon la chaîne. Le quai d'Orsay s'est néanmoins étonné de ces affirmations, indiquant que des otages Français ne sont considérés commes libres que lorsqu'ils sont entre les mains de diplomates français ou de l'armée française.

L'information est à prendre avec des pincettes. Lors d'une conférence de presse, le ministre camerounais de la Communication Issa Tchiroma Bakary a déclaré: "C'est une folle rumeur. Si d'aventure ce qui s'est dit à travers cette rumeur était une vérité, le gouvernement camerounais aurait déjà porté l'information à la France". L'armée nigériane a démenti cette information.

Mardi, François Hollande craignait que ce rapt n'ait été commis par des membres du groupe terroriste nigérian Boko Haram.