Londres soupçonné d'avoir espionné les délégations du G20 en 2009

Par latribune.fr  |   |  294  mots
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Alors que la Grande-Bretagne accueille ce lundi le sommet du G8, Edward Snowden, l'ex-espion de la NSA qui a déjà fait des révélations fracassantes sur les pratiques des renseignements américains, indique que le Royaume-Uni aurait mis sur écoute l'ensemble des personnalités participantes.

Edward Snowden, l'ex-informaticien de la NSA, n'en finit pas d'embarrasser les gouvernements, en s'attaquant cette fois au Royaume-Uni. Il a ainsi révélé que les autorités britanniques auraient espionné les délégués du G20 lors des réunions d'avril et septembre 2009. L'agence des services secrets britannique Government Communications Headquarters (GCHQ) aurait utilisé "des capacités révolutionnaires de renseignement" pour contrôler les communications des personnalités qui ont participé à ces deux réunions.

The Guardian a révélé ces informations sur la base des documents transmis par Edward Snowden, celui qui avait divulgué, début juin l'existence d'un programme d'espionnage appelé PRISM, permettant aux renseignements américains d'accéder aux contenus privés des réseaux sociaux étrangers.

Certaines personnalités ciblées

D'après les documents, l'agence britannique aurait écouté les communications entre délégués. Elle aurait plus particulièrement ciblé le ministre des Finances turc. Des ordinateurs sud-africains auraient également été mis sous surveillance.

L'agence britannique aurait également collaboré avec son homologue américaine, la NSA, sur des tentatives d'interceptions de communications satellites de Dmitri Medvedev, qui était à l'époque, le président russe. Une véritable bombe pour le Royaume-Uni qui accueille ce lundi le sommet du G8 à Lough Erne, en Irlande du Nord.

Polémique autour de la demande d'extradition

A Hong Kong, la population locale soutient Edward Snowden contre la demande d'extradition formulée par le gouvernement américain. D'après un sondage, 49,9% des habitants s'opposent à son extradition, tandis que 17% y sont favorables. Hong Kong, qui a un statut autonome en Chine, a signé un traité d'extradition avec les Etats-Unis. Mais Pékin a un droit de véto sur les décisions prises par les autorités de l'ex-colonie britannique.