Edward Snowden veut rester en Russie mais Vladimir Poutine n'en veut pas vraiment

Par N.B.  |   |  359  mots
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Edward Snowden a demandé l'asile politique à la Russie. Mais, bien que le président russe n'a pas l'intention de le livrer aux Américains (sauf si celui-ci continuait à leur "causer du tort"), il souhaite que l'informaticien quitte son pays aussi vite que possible. De hauts responsables des sécurités américaine et russe discuteraient du sort de l'ex-agent des renseignements américains en ce moment même.

Edward Snowden est-il devenu une monnaie d'échange pour Vladimir Poutine, le président russe ? "La Russie ne livre jamais personne, et n'a pas l'intention de le faire (?). Dans le meilleur des cas, nous avons échangé des agents de notre service de renseignement extérieur contre (des individus) arrêtés et condamnés en Russie", a déclaré Vladimir Poutine lundi lors d'une conférence de presse. Le président russe commentait la présence sur le sol russe d'Edward Snowden, l'ex-agent des renseignements américains qui a divulgué les méthodes d'espionnage de la NSA. Ses dernières révélations ont mis à jour un programme d'espionnage des institutions et gouvernements européens.

Le sort de l'informaticien d'une trentaine d'années reste incertain. Alors qu'il se trouve depuis 8 jours dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou, il a demandé l'asile politique à l'Equateur mais aussi à la Russie. Pour l'heure, rien ne laisse croire qu'il a une chance d'obtenir une autorisation russe. Lundi, pour la deuxième fois en moins d'une semaine, Vladimir Poutine a en effet assuré qu'Edward Snowden ne coopérait pas avec les services de renseignement russes et a souhaité qu'il quitte le pays aussi vite que possible. Le président russe ne s'est touefois pas complètement opposé à son maintien sur le sol russe.

Poutine impose ses conditions...

"S?il veut rester ici, la condition, c?est qu?il cesse ses activités visant à faire du tort à nos partenaires américains, peu importe que cela puisse paraître étrange venant de ma part", a déclaré Vladimir Poutine, lui-même ex-agent du KGB.

Un peu plus tôt dans l'après-midi, le chef du Conseil de sécurité russe, Nikolaï Patrouchev, avait indiqué que la Russie et les Etats-Unis avaient entamé des discussions sur le sort d'Edward Snowden qui serait toujours dans la zone de transit de l'aéroport de Moscou. D'après ce responsable, 'les présidents russe et américain ont chargé le directeur du FSB ,Alexandre Bortnikov, et le directeur du FBI, Robert Mueller, d'être en contact permanent et de trouver des solutions".

 Article mis à jour le 01.07.2013 à 19h22