Libre-échange UE-US : les négociations débuteront lundi malgré les soupçons d'espionnage

Par Mounia Van de Casteele  |   |  367  mots
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Bruxelles ne retardera pas le début des discussions qui débuteront comme cela était initialement prévu le 8 juillet prochain. Mais un groupe de haut niveau chargé d'étudier l'affaire d'espionnage électronique doit être créé en parallèle.

 

Pas de changement de programme. Comme prévu, les pourparlers au sujet d'un partenariat transatlantique entre l'Union européenne et les Etats-Unis commenceront lundi prochain à Washington.
La grande majorité des 28 réunis mercredi à Berlin au sujet de l'emploi des jeunes, l'Allemagne en tête, souhaitait en effet ne pas ralentir les négociations, contrairement à la volonté française de les suspendre pendant au moins 15 jours, en attendant une réponse de Washington suite à l'affaire de cyberespionnage révélée par l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
 
Un groupe de travail de haut niveau sera créé en parallèle des discussions

Si la voix de François Hollande n'a pas suffisemment pesé face à la fermeté allemande pour revoir le calendrier initial, un compromis semble néanmoins avoir été trouvé. Un groupe de travail euro-américain sur les activités des services de renseignement doit ainsi être créé simultanément. "Il ne peut pas y avoir d'ouverture de négociations commerciales sans qu'il y ait dans le même temps, à la même date, l'ouverture de discussions et de vérifications avec les Etats-Unis sur l'activité des services de renseignement américains dans nos pays et la protection des données privées", a ainsi déclaré le président français à Berlin.
 
Le Parlement européen veut geler les négociations en attendant les explications de Washington

Le Parlement européen ne désarme cependant pas. Il devrait adopter vendredi une résolution pour le gel des négociations tant que la question de l'espionnage ne sera pas purgée. Les socialistes-démocrates et les Verts sont pour, mais les libéraux et la majorité du groupe conservateur sont contre.
 
Barack Obama "prend au sérieux" les inquiétudes des Européens

Barack Obama a du reste fait par de sa compréhension quant au trouble des Européens suite aux accusations d'espionnage par les services américains du renseignement, mercredi lors d'une discussion téléphonique avec Angela Merkel. Dans un communiqué, la Maison blanche a rapporté que "le président avait assuré à la Chancelière allemande que les Etats-Unis prennent au sérieux les inquiétudes de nos alliés et partenaires européens". Reste à le prouver.