La "sécu" grecque malade de la corruption et de sa mauvaise gestion

Par latribune.fr  |   |  247  mots
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Chaque mois, il manque 100 millions d'euros de recettes au principal organisme de Sécurité sociale grec, par ailleurs accusé d'être miné par la corruption.

"Hors de contrôle." Le ministre de la Santé grec Adonis Georgiadis qualifie ainsi la situation du principal organisme de santé du pays, EOPYY, comme le rapporte le site du journal Ekathimerini. Il réagissait au cri d'alarme du nouveau directeur de l'institution qui indiquait mercredi que, chaque mois, il manque 100 millions d'euros dans ses caisses pour atteindre ses objectifs budgétaires. Le "trou" de cet organisme de Sécurité sociale atteindrait 1,2 milliard d'euros.

Une situation sanitaire qui s'aggrave

Quelques semaines après la crise de la télévision publique, qui vient à peine de recommencer à émettre, Le Premier ministre a tenu à rassurer en affirmant que le gouvernement "ne laisserait pas EOPYY s'effondrer". Depuis plusieurs mois, la situation sanitaire s'aggrave dans le pays qui tente toujours de redresser ses comptes publics avec une politique de rigueur surveillée de très près par ses créanciers (UE, BCE et FMI).

La corruption dans le viseur d'un inspecteur des finances

Par ailleurs, le ministre a reconnu qu'il convenait de réorganiser cette caisse. Le 10 juillet toujours, un inspecteur des Finances publiques, Leandros Rakintzis, attaquait en effet publiquement cet organisme, l'accusant d'être miné par la corruption et mal géré. Il a en outre déploré des d'abus qui auraient été régulièrement commis par certains collègues hauts fonctionnaires et représentants politiques. Il a notamment évoqué le cas de neuf députés qui se seraient fait payer des traitements coûteux à l'étranger.