Les Etats-Unis à quatre jours du défaut de paiement, et toujours pas d'accord

Par latribune.fr  |   |  317  mots
Le sénateur démocrate Harry Reid dirige les négociations avec les républicains / Reuters.
Les discussions se poursuivent, ce lundi, au Sénat entre démocrates et républicains. Faute d’accord, les États-Unis, paralysés depuis le 1er octobre par le shutdown, pourraient se retrouver dans quatre jours en défaut de paiement pour la première fois de leur histoire.

Statu quo. Les négociations entre Harry Reid et Mitch McConnel, les chefs de file des partis démocrate et républicain au Sénat, n'ont abouti sur aucun accord, dimanche 13 octobre. Les États-Unis, paralysés par le shutdown depuis maintenant 14 jours, n'ont plus que quatre jours avant de se retrouver en défaut de paiement auprès de leurs créditeurs. Le Congrès, composée du Sénat (à majorité démocrate) et de la Chambre des représentants (à majorité républicaine) n'a toujours pas réussi à s'entendre sur le vote du budget 2014.

"Nos discussions ont été substantielles, et nous allons poursuivre ces discussions", a déclaré, dimanche, le sénateur démocrate Harry Reid, désigné négociateur en chef de son parti. "Je suis optimiste sur les chances d'une conclusion positive".

Barack Obama ne veut pas négocier un "pistolet sur la tempe"

Samedi, Barack Obama a rejeté la proposition des républicains de relever durant six semaines le plafond de la dette pour éviter au pays de se retrouver en défaut de paiement. Le président démocrate refuse de négocier "avec un pistolet sur la tempe" et accuse ses adversaires d'irresponsabilité.

"Il ne serait pas avisé, comme certains le suggèrent, de botter en touche pendant deux mois sur le plafond de la dette et de flirter avec un défaut de paiement volontaire sans précédent en plein milieu des achats de fin d'année", a-t-il déclaré, samedi, lors de son allocution radiophonique hebdomadaire, rapportée par l'agence Reuters

L'étau se resserre sur la première économie mondiale. Un défaut de paiement risquerait d'avoir de très graves répercussions au niveau national, mais aussi international. "Nous serions exposés au risque de tomber, de nouveau, dans la récession", a déjà averti, dimanche, la directrice du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde.