Obama lève le shutdown, le spectre du défaut s'éloigne... pour le moment

Par latribune.fr  |   |  315  mots
Le président des Etats-Unis a levé le "shutdown" qui suspendait l'activité d'une partie de l'administration américaine depuis le 1er octobre.
Républicains et démocrates ont voté un accord à l'arraché sur le budget américain. Le shutdown est levé mais le spectre du défaut est seulement repoussé de quelques mois.

Le défaut est évité... pour le moment. Au Congrès américain, républicains et démocrates se sont finalement accordés dans la nuit de mercredi à jeudi sur un plan visant à mettre fin au "shutdown". Par 81 voix contre 18 au Sénat et 285 contre 144 à la Chambre des représentants, les parlementaires américains ont voté la loi proposée dans la matinée par le sénateur démocrate Harry Reid et le républicain Mitch McConnell.

Délais repoussé à 2014

Ce compromis prévoit l'autorisation pour le Trésor d'emprunter jusqu'au 7 février, et le financement de l'Etat fédéral jusqu'au 15 janvier. Autrement dit: les craintes d'un défaut pourraient réapparaître au début de l'année prochaine.

Par ailleurs, une commission bicamérale doit être convoquée et élaborer d'ici le 13 décembre les contours d'un budget pour le reste de l'année 2014. 

Peu après, Barack Obama a signé la levée du "shutdown" mis en place le 1er octobre faute de budget. A cause de cette paralysie, le manque à gagner en termes de richesse produite atteindrait 24 milliards de dollars soit 0,6 point de PIB selon l'agence Standard and Poor's. 

Arrêter de "gouverner par la crise"

Peu après ce vote, Barack Obama a déclaré, lors d'une intervention télévisée que:

"La prochaine fois, avec un peu de chance, [un accord] ne sera pas trouvé à la dernière minute. Nous devons perdre cette habitude de gouverner par la crise". *

La "défaite" des républicains

De son côté, le leader de l'opposition à la Chambre, John Boehner a reconnu sa "défaite". "Nous nous sommes bien battus, nous n'avons simplement pas gagné". Les Républicains se sont donc inclinés, malgré leur opposition à la réforme du système de santé, enjeu principal du blocage, et sur lequel ils n'ont donc pas obtenu ce qu'ils exigeaient.