Fin de l'enfant unique, investissement privé...un vent de réformes souffle sur la Chine

Par latribune.fr  |   |  397  mots
Les Chinois pourront avoir un deuxième enfant, dès que l'un des deux parents est lui-même enfant unique / Reuters.
Assouplissement de la politique de l'enfant unique, ouverture aux investisseurs privés, convertibilité du yuan... Le Parti communiste chinois va mettre en place de nombreuses réformes, révèle, ce vendredi, l'agence Chine Nouvelle.

Pékin a créé la surprise. Deux jours après la fin du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), qui n'avait donné lieu à aucune annonce d'envergure, l'agence Chine Nouvelle a révélé, ce vendredi 15 novembre, que le gouvernement allait en fait mettre en place des réformes importantes.

  • Assouplissement de la politique de l'enfant unique :

Le PCC va assouplir la politique de l'enfant unique, qui, depuis 1979, oblige les Chinois à n'avoir qu'un seul enfant. Ils pouvaient en avoir deux s'ils vivaient à la campagne et que leur premier nourrisson était une fille ou lorsque les deux parents étaient enfants uniques. 

Désormais, même les couples qui ne comptent qu'un seul parent enfant unique pourront avoir deux enfants. La politique des naissances sera ajustée et améliorée progressivement pour promouvoir "l'accroissement équilibré à long terme de la population de la Chine", a indiqué l'agence qui parle d'une "réforme majeure".

Une avancée puisque les dirigeants chinois ont jusque là toujours refusé de revenir sur cette règle, arguant qu'un développement démographique excessif menacerait la croissance économique de leur pays.

  • La fin des privilèges pour les groupes d'État

Les groupes d'État, qui détiennent un monopole dans de nombreux secteurs, devront d'ici 2020 reverser 30% de leurs bénéfices au Trésor public (contre 5 à 15% aujourd'hui). Cet argent sera utilisé pour financer la sécurité sociale. "Il faut accorder plus d'attention à l'emploi, au niveau de vie, à la sécurité sociale et à la santé", a déclaré le PCC dans le document fourni par Chine Nouvelle, cité par le Wall Street Journal.

  • L'ouverture aux investisseurs privés

Le secteur privé gagne doucement du terrain. Les autorités vont autoriser l'ouverture d'établissements bancaires de taille modeste et d'institutions financières à capitaux privés. Aujourd'hui, seule une poignée de banques privées sont actuellement autorisées à opérer en Chine.

Le PCC va également accorder aux investisseurs privés le droit de prendre des participations dans des projets financés par l'État, mais Chine Nouvelle n'a pas encore précisé dans quelle proportion.

  • Conversion du yuan

Comme l'avait déjà révélé l'AFP en septembre, la Chine souhaite autoriser la convertibilité totale du yuan. Cela devrait d'abord débuter dans la future zone franche de Shanghai dès le 1er janvier selon l'AFP.

> La convertibilité du yuan va passer par Shanghai.