Investissement : Pékin et Bruxelles entament leurs négociations

Par latribune.fr  |   |  279  mots
Les deux pays devraient "travailler à encore accroître leurs échanges commerciaux jusqu'à 1.000 milliards de dollars d'ici 2020".
L'UE et la Chine ont lancé les négociations en vue d'un accord qui doit réciproquement leur assurer un meilleur accès à leurs marchés. Objectif: doubler leurs échanges commerciaux d'ici 2020.

Après plusieurs vifs différends commerciaux concernant notamment les panneaux solaires et le vin, Pékin et Bruxelles se tendent la main.

"Nous avons accompli une avancée substantielle aujourd'hui avec le lancement des négociations sur un accord d'investissement, couvrant à la fois la protection des investissements et l'accès aux marchés",

a en effet déclaré jeudi le président du Conseil européen Herman Van Rompuy, à l'issue du 16e sommet UE-Chine.

Garantir un haut niveau de sécurité aux investisseurs

Les députés européens avaient approuvé le mois dernier le principe d'un tel accord, et donné mandat à la Commission pour le négocier. Les discussions ne devraient cependant pas être conclues d'ici deux à trois ans. Rappelant qu'il s'agit là du premier accord de ce type négocié par l'UE, Herman Van Rompuy précise:

"C'est le bon moment pour aller de l'avant. (...) (Cet accord) visera in fine à retirer les barrières d'accès aux marchés et offrira un haut niveau de protection aux investisseurs" en renforçant les garanties légales. (...) "Les flots d'investissements bilatéraux sont bien trop bas, quand on considère le niveau d'intégration de nos économies"

Objectif: 1.000 milliards de dollars d'échanges commerciaux en 2020

Pour rappel, l'UE est le premier partenaire commercial de la Chine, tandis que la Chine est le deuxième de l'Union. Leurs échanges commerciaux totalisaient 546 milliards d'euros en 2012, selon les douanes chinoises. Les deux pays devraient "travailler à encore accroître leurs échanges commerciaux jusqu'à 1.000 milliards de dollars d'ici 2020".

Un tel accord resterait cependant bien en-deçà des pactes de libre-échange actuellement discutés par Bruxelles avec d'autres partenaires, comme celui avec les Etats-Unis.