Barack Obama veut augmenter le salaire minimum de près de 40%

Par latribune.fr  |   |  365  mots
Barack Obama doit prononcer ce mardi son sixième discours sur l'état de l'Union, l'allocution annuelle des président américains devant le Congrès.
La Maison Blanche propose de faire passer le salaire minimum des employés fédéraux américains de 7,25 dollars à 10,10.

Barack Obama ne viendra pas les mains vides au Congrès pour son sixième discours sur l'état de l'Union, ce mardi. Le président américain a déjà fait savoir qu'il comptait proposer une hausse du salaire minimum pour les employés fédéraux. Celui-ci passerait de 7,25 dollars de l'heure à 10,10 dollars de l'heure et serait indexé sur l'inflation. 

30 millions de personnes concernées? 

Ce seuil de 7,25 dollars est fixé depuis 2009 par une loi votée deux ans plus tôt mais les subdivisions administratives locales comme les comtés ou les villes peuvent en fixer un plus élevé. Cette mesure concernerait en tout près de 30 millions de salariés américains selon une étude publiée dernièrement par l'Université du Massachussetts. Grâce notamment aux effets sur la demande intérieure, le PIB augmenterait de 32,6 milliards de dollars, et cela permettrait de créer 140.000 emplois nets. 

Un porte-parole de la Maison Blanche a justifié lors d'une conférence de presse ce mardi:

"Le président a depuis longtemps soutenu l'idée d'une hausse du salaire minimum afin que les Américains qui travaillent dur puissent avec un salaire décent (...) puissent nourrir leur famille et joindre les deux bouts". 

Barack Obama avait promis une telle augmentation dès sa campagne de 2008. L'an dernier, lors du discours sur l'état de l'Union, il avait déjà proposé de faire passer le salaire minimum de 7,25 dollars à 9 dollars, soit une augmentation de près de 25%. De leur côté, les démocrates ont demandé début janvier 2014 qu'il passe à 10,10 dollars. Une requête à laquelle le chef de l'Etat s'est donc plié. 

Echéance électorale

Cette annonce intervient à quelques mois des élections de mi-mandat en novembre, une échéance d'autant plus cruciale pour les démocrates qu'ils sont minoritaires à la Chambre des Représentants. 

De nombreux républicains s'opposent à cette mesure car ils considèrent que les employeurs du secteurs privés, incités à s'aligner sur ce salaire minimum risquent de suspendre les embauches de petits salaires, ce qui pénalisera donc ces derniers. Ils évaluent à 50 milliards de dollars les hausses de charges pour les entreprises qui seraient induites par cette décision.