Les Occidentaux s'organisent pour tenter d'éviter une faillite de l'Ukraine

Par latribune.fr  |   |  432  mots
Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne doit se rendre à Kiev ce lundi.
Kiev demande une aide internationale de 35 milliards de dollars. De leur côté, les responsables occidentaux préparent un soutien financier pour éviter la faillite du pays.

Le monde garde les yeux tournés vers Kiev. A la réunion du G20 Finances à Sydney, le risque de faillite rencontré par le pays faisait d'ailleurs l'objet d'intenses discussions ce week-end. Après la destitution du président Viktor Ianoukovitch contre lequel un mandat d'arrêt a été lancé, la libération de l'ancienne Première ministre et égérie de la "Révolution orange" de 2004 Ioulia Timochenko, dont un proche vient d'être nommé président par intérim, Moscou risque en effet de couper les vivres à Kiev.

L'Ukraine demande 35 milliards d'aide

 Le ministère des Finances du pays a indiqué dans un communiqué avoir besoin d'une aide de 35 milliards de dollars. "Nous avons demandé à nos partenaires occidentaux (Pologne, Etats-Unis) l'octroi d'un crédit d'ici une semaine ou deux", a indiqué le ministre des Finances par intérim Iouri Kolobov.

>> L'Ukraine en danger de partition et de faillite

La Russie avait de son côté promis le versement du reste des 15 milliards de dollars d'aide, qui pourrait être supprimé en représailles des événements survenus en Ukraine. Depuis les 3 milliards qui ont déjà été versé en décembre via l'achat de bonds du Trésor, un nouvel apport de 2 milliards reste en suspens.

Dimanche, le ministre russe des Finances, Anton Siluanov a indiqué que son pays attendait l'apaisement à Kiev avant toute nouvelle décision financière. Dans la soirée, l'ambassadeur russe en Ukraine a été rappelé en raison de la "détérioration de la situation"

Ashton à Kiev

Les Occidentaux pourraient prendre le relais. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton doit d'ailleurs se rendre dans le pays ce lundi.

Avant cela, le Commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn avait affirmé, en marge de la réunion des ministres des Finances du G20 à Sydney: 

"Il faudra la mesurer en milliards plutôt qu'en centaine de millions."

 Quant au ministre français de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, il a lui aussi signalé ce week-end que "plusieurs pays se sont mis d'accord pour évoquer leur soutien" à l'Ukraine. 

FMI et Etats-Unis sur les rangs

De son côté, Christine Lagarde, la directrice du FMI a pointé: 

"Il y a des réformes économiques qui doivent être entreprises pour que la communauté internationale puisse aider."

Les Etats-Unis se disent prêt à soutenir ce plan "afin de limiter l'impact des réformes sur les Ukrainiens ayant de faibles revenus", a promis Jack Lew, le secrétaire américain au Trésor, à Arseniy Yatsenyuk, l'un des leaders de l'opposition ukrainienne. 

(Article créé le 24/02/2014 à 07:52, mis à jour à 10:00)