Obama "rejette complètement" le référendum prévu en Crimée

Par latribune.fr  |   |  302  mots
Barack Obama et Arseni Iatseniouk, le nouveau premier ministre ukrainien, mercredi, à la Maison Blanche (Washington).
Le président américain a estimé que cette consultation électorale prévue dimanche prochain avait été mise en oeuvre "à la va-vite".

Barack Obama hausse une nouvelle fois le ton. Après une entrevue à la Maison Blanche, mercredi, avec Arseni Iatseniouk, le nouveau Premier ministre ukrainien, le président américain a indiqué que les Etats-Unis "rejetaient complètement" les projets de référendum sur le rattachement de la Crimée à la Russie. Une consultation électorale (prévue dimanche prochain), qu'il juge avoir été mise en oeuvre "à la va-vite".

L'Ukraine ne se rendra "jamais à la Russie"

Il a également mis en garde la Russie sur le fait que son attitude en Ukraine aurait un coût que les Occidentaux feront payer à Moscou si la situation ne change pas: "nous soutiendrons l'Ukraine" dans ses efforts pour maintenir son intégrité territoriale et sa souveraineté.

Arseni Iatseniouk a affirmé que son pays de se "rendrait jamais à la Russie" et a rappelé qu'il restait ouvert à la négociation avec le Kremlin: "nous combattons pour notre liberté, nous combattons pour notre indépendance. M. Poutine, faites tomber ce mur de l'intimidation et de l'agression militaire", a lancé le Premier ministre, reprenant l'expression du président Ronald Reagan lancée à l'Union soviétique en 1987 à propos du mur de Berlin.

Violation du droit international

De son côté, Barack Obama a lancé:

"Nous continuerons à dire au gouvernement russe que s'il persiste dans cette voie, alors non seulement nous mais également la communauté internationale, l'Union européenne et d'autres, serons contraints d'imposer un coût pour la violation par la Russie du droit international et pour son intervention en Ukraine".

Avant de poursuivre:

"La question maintenant est de savoir si la Russie est capable militairement de dominer une région appartenant à un autre pays, à monter un référendum à la va-vite et à ignorer non seulement la Constitution ukrainienne mais un gouvernement ukrainien incluant des partis qui étaient historiquement opposés".