Les recherches du MH370 déjà plus coûteuses que celles de l’AF447 (Boeing de Malaysia Airlines)

Par latribune.fr  |   |  485  mots
Avec au moins 12 millions d'euros engagés, la Chine serait pour l'instant le plus gros contributeur des recherches du Boeing disparu.
Les dépenses engagées ont déjà largement dépassé les 50 millions de dollars (plus de 36 millions d'euros). Une barre importante puisqu'elle représente le coût record des recherches du vol Air France Rio-Paris.

Ce sont les recherches les plus chères que l'histoire de l'aviation n'ait jamais connues. Seulement quatre semaines après la disparition du vol MH370, les dépenses engagées ont déjà largement dépassé les 50 millions de dollars (plus de 36 millions d'euros). Une barre importante puisqu'elle représente le coût record des recherches du vol Air France Rio-Paris, qui s'était abîmé dans l'océan Atlantique en 2009. Ces recherches avaient pourtant duré... deux ans.

Ces informations ont été relayées dans un premier temps par la presse australienne, à la suite d'une estimation du groupe média national Fairfax Media. L'Australie, pays le plus proche des zones de recherches, serait pour l'instant le deuxième contributeur financier. Le coût de mobilisation de ses navires HMAS Success (14 jours en mer) et MHAS Toowoomba (7 jours en mer) dépasserait les 10 millions de dollars (7 millions d'euros), rapporte le Sydney Morning Herald.

La Chine en tête

Le premier contributeur est cependant la Chine, qui comptait 153 ressortissants chinois à bord du vol MH370. Un expert, cité dans le China Times, estime que la mobilisation de 21 satellites avait coûté environ 16 millions de dollars (12 millions d'euros). Pékin a aussi mobilisé entre autres trois bateaux, un vaisseau amphibie, deux hélicoptères et deux avions pour effectuer des recherches à l'ouest de l'Australie, là où des débris avaient été repérés. Sans compter le carburant, l'eau, la nourriture et les salaires, poursuit l'expert.

En troisième position viennent les Etats-Unis. L'US Navy a notamment alloué 3,6 millions de dollars (2,6 millions d'euros) pour déployer un détecteur de signal et un drone sous-marin sur le vaisseau parti en recherche de la boîte noire du Boeing disparu, selon le Sydney Morning Herald. Le Pentagone a par ailleurs déclaré mercredi dernier avoir indépendamment dépensé 3,3 millions de dollars (2,4 millions d'euros) en bateaux et avions.

Un coût encore largement sous-estimé

Le quotidien australien compte aussi 25 millions de dollars (18 millions d'euros), qui correspondent au coût de 10 heures de vol hebdomadaire des avions non-américains pendant quatre semaines, selon les estimations de Geoff Dell, un expert en crash d'avion de l'université de Central Queensland. Le Sydney Morning Herald ajoute enfin les 8 millions de dollars (6 millions d'euros) que le Vietnam aurait dépensé pour rechercher l'avion au sud de la Mer de Chine.

Le total, qui dépasse déjà largement les 36 millions d'euros mobilisés pour le vol Paris-Rio, représente encore seulement une fraction des dépenses engagées puisque en tout 26 pays se sont impliqués dans les recherches.

Et c'est sans compter le coût des services d'intelligence, de la police et de tous les enquêteurs et spécialistes mobilisés par la Malaisie, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne. D'autant que, malgré les espoirs du "signal" détecté par un patrouilleur chinois lundi, les recherches sont probablement loin d'être finies...