Kiev lance son armée à l'assaut de Slaviansk

Par latribune.fr  |   |  304  mots
Le maire pro-russe autoproclamé de la ville, a déclaré que deux hélicoptères des forces de sécurité avaient été abattus. Reuters
Les forces de sécurité ukrainiennes ont lancé une opération de grande ampleur vendredi pour reprendre la ville de Slaviansk, l'un des principaux bastions pro-russe dans l'est de l'Ukraine. Un pilote d'hélicoptère a déjà perdu la vie.

C'est un véritable raid de l'armée ukrainienne qui serait en train de se déployer sur la ville de Slaviansk vendredi, selon les séparatistes. Viatcheslav Ponomariov, le maire autoproclamé de la ville, a déclaré que deux hélicoptères des forces de sécurité ont été abattus et qu'un pilote a été capturé, l'autre ayant été tué. Une information confirmée par le ministre ukrainien de l'Intérieur, Arsen Avakov :

"Contre les forces spéciales ukrainiennes, les terroristes ont recours à l'artillerie lourde, y compris des lance-grenades et des missiles antiaériens portatifs. Un pilote est mort et il y a des blessés", écrit-il sur sa page Facebook.

Combats violents dans la ville où sont retenus les observateurs de l'OSCE

Arsen Avakov accuse également les séparatistes pro-russes d'avoir recruté des mercenaires professionnels. Slaviansk échappe depuis plus de deux semaines au contrôle des autorités de Kiev et c'est là qu'est retenue depuis une semaine une équipe d'observateurs de l'OSCE.

Un photographe de Reuters présent sur place a pu voir un hélicoptère de l'armée ouvrir le feu dans les faubourgs de la ville, et des coups de feu ont retenti. 

Un référendum toujours réclamé avant les élections présidentielles prévues le 25 mai

Des groupes armés favorables à une union avec la Russie ont saisi des bâtiments officiels dans les villes du bassin minier du Donbass, dans l'est de l'Ukraine, depuis l'annexion de la Crimée par Moscou en mars dernier. Ils réclament l'organisation le 11 mai d'un référendum sur le rattachement à la Russie.

Kiev a reconnu qu'il ne contrôlait guère certaines forces de police dans l'Est, ce qui pourrait compliquer le déroulement de l'élection présidentielle prévue le 25 mai dans tout le pays.